Un tir qui aurait pu être fatal
Ce samedi 13 décembre 2025, une battue s’est tragiquement transformée en accident dans les Alpes-de-Haute-Provence. Il était environ 11 heures, lorsque sur la commune des Mées, un homme d’une quarantaine d’années a ouvert le feu, croyant viser un animal. Sa cible n’était autre que son propre ami, un chasseur de 67 ans, touché de plein fouet à la cuisse. Le tir aurait pu lui coûter la vie.
L’homme s’est effondré sur place, victime d’une hémorragie importante. Alertés dans l’urgence, les secours sont intervenus rapidement. Le blessé a été évacué en hélicoptère vers un hôpital marseillais, dans un état jugé critique. Son pronostic vital était engagé lors de son transfert, mais en début de soirée, les médecins ont confirmé qu’il était désormais hors de danger.
Une enquête pour comprendre l’engrenage de ce chasseur
Une enquête a été ouverte par la gendarmerie afin de faire toute la lumière sur les circonstances précises du tir. L’objectif : déterminer si les règles de sécurité ont été respectées et si une faute individuelle est à l’origine du drame. D’après les premières informations, il s’agirait d’une erreur de perception lors d’une action collective, dans un secteur boisé où la visibilité était probablement réduite.
Le tireur, sous le choc, a immédiatement alerté les secours et coopère avec les enquêteurs. Il pourrait toutefois faire face à des poursuites judiciaires si une négligence est avérée. En droit français, un tir accidentel avec blessure grave engage potentiellement la responsabilité pénale de son auteur.
Des chiffres qui interrogent
Ce nouveau fait divers intervient dans un contexte de forte tension autour de la chasse en France. Chaque année, plusieurs dizaines de personnes sont victimes d’accidents de chasse, dont une proportion non négligeable concerne des non-chasseurs. Selon les chiffres les plus récents, la saison 2024-2025 a déjà enregistré cent accidents, onze mortels, et seize victimes non-chasseurs.
Ces événements relancent le débat public autour de la cohabitation entre promeneurs, coureurs, cyclistes et chasseurs, surtout en période hivernale où les sentiers sont très fréquentés le week-end.
Des voix s’élèvent pour réclamer un encadrement plus strict des battues collectives, une meilleure signalisation des zones de chasse, voire des jours de non-chasse obligatoires. Du côté des fédérations, on met en avant les efforts de formation et les campagnes de prévention, mais force est de constater que les accidents persistent.
Ce drame aux Mées rappelle que la moindre erreur peut avoir des conséquences irréversibles. Et qu’un fusil, dans la nature, n’est jamais un outil anodin. La balle tirée ne revient jamais.
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