Ce dimanche 29 avril avait lieu la premiere edition du trail des 3 pucelles, a Seyssins du cote de Grenoble a l entree du massif du Vercors. Premier trail montagne de la saison et une belle occasion de se ressourcer loin du quotidien avec ma petite femme que j emmene avec moi đ
Nous voila sur place la veille pour l ascension du Moucherotte (1896m) au depart de Saint-Nizier-du-Moucherotte histoire de chauffer les jambes đ et une bonne nuit reposante dans un hotel situe a quelques metres du depart apres y avoir recupere dossard et cadeaux de bienvenue…
Reveil 07h, petit dejeuner… Ah non surprise, la boulangerie est fermee le dimanche, inedit, je me prepare le ventre vide mais ca ne m inquiete pas, j ai l habitude đ
08h30, me voila accompagne de ma belle au depart prevu a 09h15. Soleil, petit air frais, la montagne a gravir en fond, toutes les conditions sont reunies pour passer un super moment đ€
L heure du depart approche, je me positionne dans le sas derriere l arche et je suis tellement fier d avoir ma petite femme a mes cotes đ
Le depart est donne du parc Francois Miterrand, un dernier baiser, je me retourne a plusieurs reprises pour ne pas la perdre de vue alors qu elle marche dans mon sens et je lui envoie un dernier baiser avant de me retourner vers la montagne… A nous deux !
Le format de la course, je le connais, 23km pour 1200d+, une ascension de Seyssins au tremplin Olympique sur 12km avant de redescendre.
Les deux premiers kilometres nous font traverser le village et ca grimpe deja mais je me sens bien. On emprunte ensuite l ancienne voie du Tram reamenagee depuis.
La montee est longue et reguliere et j arrive a tenir mon rythme en trotinnant sans m essoufler. 1er ravito km7, j avale 3 verres de coca et ca repart, je relance et continue sur mon rythme pour passer les 8,3 premiers kilometres dans l heure. Des panoramas sur les Monts enneiges et la ville en bas qui se fait de plus en plus petite m emerveillent.
Je poursuis sur ma lancee jusqu au km10 ou les choses serieuses commencent. La pente s endurcit, beaucoup ralentissent et s essouflent alors que je continue d avancer sereinement. Quelques parties en single dans la foret permettent de relancer entre les portions de cote, j en profite pour me positionner et pouvoir grimper a mon rythme sans etre trop gene.
Km11, le mur, ca tombe bien, je suis aussi la pour ca đȘ
Ca monte a pic, et les 11 premiers kilometres de cote ont laisse quelques traces sur les coureurs. Arrivent une portion plate, me voila au pied du tremplin Olympique de Saint-Nizier-du-Moucherotte sur les hauteurs du Vercors. C est la que j apercois un coureur allonge sur le cote, des crampes. Je lui propose mon aide, dans un premier temps il me dit d avancer avant d accepter que je l aide a etirer ses mollets endurcis. Je prends 5 minutes meme plus s il le faut, c est ca l esprit du trail et du sport en general, si ca peut lui permettre d arriver au bout, ca sera ma victoire du jour. Je le remets en jambe et nous voila reparti. Une nouvelle montee s offre a nous et me voila au pied des fameux escaliers du tremplin. La cloche sonne indiquant le sommet, des gens nous encouragent et nous applaudissent, gogogo, je suis attendu !!!
Quelle vue de la haut đ
Je relance et entame la descente ou un 2eme ravitaillement m attend quelques metres plus bas. Re 3 verres de coca et c est reparti, decidement, j ai besoin de sucre mais pas de manger, je ne force rien, je suis tres bien comme ca đ€
La redescente s effectue par la commune de Seyssinet Pariset par le bois des Vouillants a travers plaines et pre-sommets du Vercors.
On passe par la tour sans venin, dernier vestige du chateau de Pariset et observe les 3 pucelles, 3 aiguilles rocheuses dominant Grenoble a l entree du Vercors.
Km 17, 3eme ravitaillement, rere 3 verres de coca et c est reparti pour le finish, decidement đ
Km20, un tit coup de fil a ma supportice de choc qui m attend sur la ligne d arrivee, plus le temps de trainer. Je deroule, sors du bois, rentre dans la commune de Seyssins plus motive que jamais. Derniere petite cote avant d arriver en haut du parc et un passage a cote de la mascotte de ces fameux jeux olympiques de 1968. Je rentre dans le parc, entend le speaker et apercois la ligne d arrivee avant d apercevoir ma petite femme qui m encourage et me lance pour le sprint final. đ
02h42, je suis rince, j ai soif mais il n y a plus de coca, tant pis, je me venge sur 3 verres de limonade. đ
Une biere artisanale qui m attend au frais et des pates sauce maison gorgonzola avec du parmesan preparees specialement par l un des sponsor de la course et servies avec tellement de plaisir et de sourires, degustees sur l herbe avec en fond un jeune groupe venu specialement jouer quelques reprises et mettre l ambiance, qu est ce qu on est bien đ€
Une premiere edition exceptionnelle en tout point. Des benevoles sur l ensemble du parcours toujours souriant et a notre service, un balisage de qualite, une organisation qui n a absolument rien a remettre en question, tout etait parfait meme la meteo đ
