Courir à l’autre bout du monde pour une médaille ? Les ringards n’ont rien compris au trail.
trail avion – Pendant que certains traileurs s’envolent pour aller courir sur des volcans, dans des déserts ou des sommets exotiques pour le simple plaisir de briller sur Instagram, une nouvelle génération, encore marginale mais bien plus cohérente, choisit de courir en phase avec ses convictions. C’est le cas de Simon Gosselin. Et si c’était lui qui avait tout compris au trail, et pas les autres ?
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L’avion, symbole d’un vieux trail à bout de souffle
Il y a ceux qui se ruinent pour aller à la Diagonale, à la Hardrock, à l’autre bout du monde, comme si leur Strava allait mieux tourner à 10 000 km. Des coureurs qui confondent passion et tourisme carbone. Des coureurs qui pensent que le trail, c’est collectionner des dossards exotiques comme on collectionnait des pin’s en 1992. Des ringards du trail, tout simplement.
Leur discours est bien rodé : “c’est une expérience unique”, “c’est un rêve de gosse”, “c’est une course mythique”. Mais au fond, que cherchent-ils vraiment ? La communion avec la nature ou la validation sociale ? Un voyage intérieur ou une story bien cadrée ?
Le retour à l’essentiel : courir près de chez soi, mais avec du sens
Et puis il y a les autres. Trop discrets pour les podiums, trop cohérents pour les sponsors, trop lucides pour gober le storytelling des grands raids marketés. Parmi eux, Simon Gosselin. Ultra-traileur, entraîneur, et surtout traileur aligné : aligné avec ses jambes, ses idées, et son époque.
Lui prend le train. Il traverse l’Europe sans kérosène, il choisit ses courses en fonction de ses convictions, pas de son ego. Et surtout, il court pour courir, pas pour faire semblant d’être un aventurier sponsorisé par une marque de gels énergétiques.
Le trail n’a pas besoin d’être spectaculaire pour être authentique
On nous fait croire que le vrai trail est ailleurs, qu’il faut aller loin pour vivre fort. Faux. Le vrai trail est dans les Bauges, dans le Cantal, dans les Vosges. Il est dans le froid du matin, la pluie d’octobre, le sourire au ravito. Pas dans un aller-retour express pour poster un selfie avec un dossard sur une plage lointaine.
Le trail, le vrai, n’a pas besoin de spectacle. Il a besoin de respect, de cohérence, de sens. Il a besoin de traileurs comme Simon Gosselin, comme Xavier Thévenard, comme Andy Symonds. Des coureurs qui ont compris que la nature ne se consomme pas, elle se préserve.
Tant que les traileurs prendront l’avion pour courir, ils courront à côté de l’essentiel. Tant qu’ils confondront déplacement géographique et dépassement de soi, ils resteront dans une logique de consommation déguisée en passion.
Alors oui, ces traileurs-là sont encore minoritaires. Mais ils sont l’avenir. Le trail ne sera pas durable sans eux. À nous de choisir à quelle génération on veut appartenir.
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Cet article exprime une position critique dans le respect du débat d’idées. Il ne vise pas à juger les choix individuels mais à ouvrir une réflexion collective sur l’évolution de notre pratique.