L’exploit inspirant de la Québécoise d’adoption Stephanie Case
Partir avec une demi-heure de retard, allaiter sa fille à plusieurs ravitos, puis gagner l’ultra… c’est exactement ce qu’a fait Stephanie Case à l’Ultra-Trail Snowdonia, au Pays de Galles. Une histoire qui fait chaud au cœur de toute la communauté de trail au Québec.
Un départ pas comme les autres
Dès le départ, ça n’a pas été simple. Sa petite Pepper, âgée de six mois, avait besoin de sa maman. Pas question de la laisser pleurer : Stephanie a nourri sa fille, puis est partie avec 30 minutes de retard sur tout le peloton. Et malgré ça, sur 103 km et 6 300 m de D+, elle a enchaîné plusieurs arrêts allaitement. Bien appuyée par son conjoint et son équipe logistique, elle a doublé des centaines de coureurs pour boucler la course en un peu moins de 17 h. Résultat : une première place chez les femmes !
Un parcours qui brasse
L’Ultra-Trail Snowdonia, c’est du solide. Des sentiers gallois bien boueux, des crêtes rocheuses, une météo qui change aux cinq minutes… c’est loin d’être une promenade du dimanche. Gagner là-bas, en plein post-partum, ça montre la force de caractère de Stephanie. Elle avoue avoir failli lâcher au km 95 : « J’étais vidée, j’avais des nausées, mais j’ai continué », dit-elle. Cette victoire, c’est une revanche sur trois années très dures, avec des fausses couches et un long arrêt forcé de compétition.
Un message pour toutes les mamans
Stephanie ne voulait pas juste gagner. Elle voulait envoyer un message : « Je voulais montrer à ma fille que les mamans peuvent faire des choses incroyables. » Elle rappelle aussi que c’est possible seulement avec une équipe qui soutient – un chum impliqué, une logistique bien pensée et une bonne préparation. Pas pour mettre de la pression aux nouvelles mamans, mais pour leur dire que leurs rêves sont valides, même si le monde autour doute.
Qui est Stephanie Case ?
Installée à Chamonix, Stephanie est avocate en droit humanitaire et a travaillé pour l’ONU en Afghanistan, au Soudan et en Centrafrique. Elle a fondé l’ONG Free to Run, qui aide les femmes à accéder au sport dans les pays en crise. Côté trail, elle n’en est pas à son premier exploit : elle a déjà complété le Tor des Géants et la Hardrock 100.
Pourquoi ça nous touche ici
Au Québec, on a une belle gang de mamans coureuses qui jonglent entre l’entraînement, la job et les enfants. Voir Stephanie réussir une telle performance sans mettre de côté son rôle de maman, ça motive tout le monde. Ça nous rappelle que la course en sentier, c’est aussi un espace de liberté, même dans les périodes les plus exigeantes de la vie.
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