La SaintéLyon ne pardonne jamais les approximations.
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On croit connaître la course, puis la nuit, le froid, la boue ou le verglas viennent rappeler qu’ici, rien ne se déroule comme prévu. Chaque édition réinvente les règles du jeu et force les coureurs à revoir leurs certitudes. C’est exactement pour cela qu’on a décidé, une fois n’est pas coutume, de poser noir sur blanc une liste claire, sèche, numérotée, avec tout ce qu’il faut anticiper pour traverser la nuit sans exploser en route. Parce que sur cette course, ce n’est pas la vitesse qui fait la différence : c’est la préparation.
DERNIERS CONSEILS AVANT LA SAINTÉLYON
Une course de nuit, une météo à l’aveugle, une seule solution : anticiper
Il n’existe pas deux éditions de la SaintéLyon identiques. Certains y affrontent des torrents de boue, d’autres y glissent sur du verglas, parfois c’est la neige qui s’invite, ou simplement un froid sec et mordant. C’est ce qui rend cette course mythique : l’inconnu permanent. La SaintéLyon ne se court pas, elle se traverse. Et pour arriver entier jusqu’à la Halle Tony Garnier, il faut avoir prévu chaque détail, de la frontale au papier toilette. Car quand minuit sonne au départ de Saint-Étienne, il est déjà trop tard pour improviser.
Matériel : si tu oublies, tu souffriras
Le règlement impose quelques éléments incontournables, mais la réalité du terrain en impose bien d’autres. Il vous faut une frontale puissante, avec une autonomie d’au moins six heures, et une batterie de rechange accessible même avec des doigts gelés. Les modèles à 1200 lumens tiennent généralement la nuit, à condition d’être testés avant. L’eau doit être transportée dans des flasques ou une poche à eau, à condition d’avoir prévu l’isolation du tuyau et de boire régulièrement pour éviter le gel. Une couverture de survie doit être glissée dans votre sac, tout comme un sifflet, un gobelet personnel et un téléphone chargé, emballé dans un sachet hermétique avec une feuille de papier toilette pour absorber l’humidité. Une veste imperméable et respirante, homologuée 20 000 Schmerber, est indispensable. On ne parle pas d’un k-way de randonnée mais bien d’une membrane technique pensée pour courir sous la pluie ou la neige sans surchauffer. Le sac doit permettre de garder l’essentiel accessible, car fouiller pendant dix minutes avec des gants trempés n’a rien d’agréable. Et ce sac, évidemment, doit être un vrai modèle de trail running.
Les trois couches, la règle de l’oignon n’a jamais été aussi vraie
À la SaintéLyon, on part la nuit, on gèle au départ, on transpire dans les côtes, on se refroidit dans les descentes. Impossible de gérer ça sans une stratégie vestimentaire claire. La première couche doit épouser le corps, évacuer la transpiration et empêcher l’air froid d’entrer. La seconde est là pour retenir la chaleur sans surchauffe, souvent en polaire ou mérinos. La troisième, c’est la barrière contre les éléments : pluie, neige, vent, tout doit rester à l’extérieur. Ce trio permet de tenir même quand les températures descendent en dessous de zéro. Et pour les extrémités, le bonnet est obligatoire, les gants aussi, souvent doublés. Certains utilisent même des chaufferettes pour les doigts, discrètes, bon marché et diablement efficaces quand la nuit devient cruelle.
Sous la ceinture, ne faites aucune impasse
Le short n’est pas interdit officiellement, mais il est vivement déconseillé. Une base longue est fortement recommandée, et même exigée en cas de froid extrême. Ceux qui persistent à courir en cuissard court doivent au minimum utiliser de l’huile chauffante, voire du baume du tigre, pour préparer les muscles et éviter les blessures à froid. Côté sous-vêtements, les modèles techniques type caleçon à maintien anatomique font une vraie différence sur 80 kilomètres. Ajoutez une crème antifrottements avant le départ, sur toutes les zones sensibles, y compris sous les bras, entre les cuisses, sur les tétons ou au contact du sac. Et si vous avez déjà souffert d’irritations, les bandes de strapping peuvent protéger efficacement les hanches ou le haut des fesses. Cela vous évitera bien des grimaces aux ravitaillements.
Nutrition : manger, boire, respirer
La nutrition ne se résume pas à avaler un gel quand ça va mal. Il faut manger régulièrement, toutes les quarante à soixante minutes, en alternant sucré et salé. Les gels à base de miel, les purées de patate douce ou de carotte, les gaufres et les bonbons sont autant de solutions pour garder l’énergie sans saturer l’estomac. L’erreur classique consiste à consommer uniquement des sucres rapides, jusqu’à l’écœurement ou la nausée. Pensez à incorporer du sel, des électrolytes, voire une purée salée ou quelques fruits secs. Le corps en a besoin, surtout en hiver, où il brûle plus pour maintenir la température interne. Les ravitaillements sont bien fournis, avec soupe, pain, chocolat, fromage et parfois même du saucisson. Ne les négligez pas, mais ne vous attardez pas trop non plus. Mangez, remplissez, et repartez.
Petits détails, gros impact
C’est souvent ce qui semble anodin qui peut vous sauver. Un poncho en plastique pour patienter au départ vous évitera de partir trempé. Des chaînes à crampons, glissées dans le sac, peuvent faire toute la différence si le Signal est recouvert de verglas. Une deuxième paire de gants, des lingettes intimes, une serviette fine pour les arrêts express, un buff autour du cou ou du poignet pour se moucher : tout cela ne pèse rien et peut changer la nuit. Et n’oubliez jamais que Sainte-Catherine est le piège psychologique numéro un. C’est là que les abandons s’accumulent, là que l’on croise les bus de rapatriement. Ne regardez pas ces bus. Prenez votre soupe, remplissez vos flasques, et repartez sans réfléchir.
Courir toute une nuit d’hiver demande une organisation de jour
La SaintéLyon se prépare dans les moindres détails. Il ne suffit pas d’être en forme, il faut être stratégique, malin, attentif. Chaque couche de vêtement, chaque gramme dans votre sac, chaque bouchée avant ou pendant la course doit avoir été pensée. Ce n’est pas une course à la performance pure, c’est une course à l’intelligence. Vous devez anticiper le froid, les douleurs, les imprévus. Et si vous avez bien préparé votre équipement, si vous avez testé votre alimentation, si vous avez prévu un plan B pour les mains, les pieds, la lumière et les intestins, alors vous avez déjà gagné la moitié de la bataille. L’autre moitié se joue dans la nuit, seul ou au milieu des frontales, en direction de Lyon.
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