Ils étaient venus pour vivre une nuit mythique entre Saint-Étienne et Lyon. Ils sont repartis avec une vitre brisée, une valise volée, ou une voiture éventrée.
L’édition 2025 de la SaintéLyon a laissé un goût amer à plusieurs participants, non pas à cause de la boue ou du froid, mais à cause d’une série de vols ciblés sur les parkings autour de la Halle Tony Garnier. Alors, qui en veut aux traileurs ? Et pourquoi leurs véhicules ont-ils été visés ?
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Des actes de vandalisme en série au cœur de la fête de la SaintéLyon
La nuit a été belle sur les sentiers, mais tendue à la sortie. Sur les réseaux sociaux, les témoignages se multiplient : voitures fracturées, affaires volées, valises disparues… Certains n’étaient là que pour accompagner un proche, et se sont fait voler jusqu’à une boîte à tartines et des vêtements sales. D’autres ont perdu tout leur matériel, soigneusement rangé dans le coffre en pensant le retrouver quelques heures plus tard.
Le point commun ? La plupart des véhicules étaient stationnés à proximité immédiate de la Halle Tony Garnier, zone connue pour être fréquentée… mais pas forcément surveillée.
Et selon plusieurs témoignages, même la police ne semblait pas surprise : « Vous étiez à la SaintéLyon ? Ah oui, ils savent qu’il y a du matériel… »
Un ciblage assumé ? Le trail perçu comme un sport de privilégiés
Les délinquants n’ont visiblement pas choisi cette nuit au hasard. La SaintéLyon attire plus de 17 000 coureurs, souvent équipés de vêtements techniques, montres GPS, sacs d’hydratation, et tout un attirail à haute valeur. Dans les commentaires, plusieurs coureurs s’interrogent : « Est-ce qu’on devient une cible parce que notre sport coûte cher ? »
Certains y voient une forme de jalousie sociale. Le trail, souvent présenté comme un sport de nature, traîne malgré lui l’image d’un loisir bourgeois : inscriptions onéreuses, déplacements coûteux, matériel dernier cri… De là à dire que les traileurs sont devenus des cibles faciles ? Pour certains, la réponse est oui.
L’organisation doit-elle en faire plus pour la sécurité hors sentiers ?
Ce qui choque une partie des victimes, ce n’est pas seulement le vol en lui-même, mais le sentiment d’abandon. « On paie notre dossard, notre nuitée, nos transports… mais pas la sécurité de nos voitures ? », peut-on lire sur certains groupes. Plusieurs coureurs demandent pourquoi l’organisation ne propose pas un parking gardé ou ne met pas en garde les participants sur les risques connus autour de la Halle.
La SaintéLyon est l’une des plus grandes courses de trail en France. Mais avec cette ampleur vient une responsabilité élargie : celle de protéger aussi les à-côtés de l’événement. Même si l’organisation ne peut pas être tenue pour responsable de chaque acte isolé, certains attendent une réaction claire, voire des mesures concrètes pour les prochaines éditions.
Conseils pour éviter les mauvaises surprises sur les parking en trail (et dans la vie) :
– Ne laissez absolument rien de visible dans l’habitacle, même pas un sac vide.
– Privilégiez les parkings souterrains ou surveillés, même s’ils sont un peu plus loin.
– Si vous êtes en duo, faites en sorte que l’un reste près du véhicule quand l’autre récupère les dossards.
– Évitez les quartiers isolés ou réputés sensibles, surtout en pleine nuit.
– Renseignez-vous à l’avance sur les zones de stationnement les plus sûres autour du village de course.
Un trail réussi commence aussi avant la ligne de départ… sur le parking.
En résumé, cette mésaventure ne remet pas en cause l’envie de courir mais elle pousse à réfléchir à sa logistique.
À un an de la prochaine édition de la SaintéLyon, une certitude s’impose : le trail attire toujours plus de monde… et avec lui, les convoitises. Tant que les abords des événements resteront des cibles faciles, la question restera posée : qui en veut vraiment aux traileurs ?
Pourquoi des traileurs ont retrouvé leur voiture fracturée avant et après la SaintéLyon ?
Deux pistes émergent :
– D’abord le vol opportuniste, ciblant des voitures identifiées comme « plein de matos de valeur » pendant un grand événement sportif.
– Ensuite, un problème de sécurité publique, avec une zone connue pour ses risques, et une organisation qui ne peut pas tout surveiller mais pourrait mieux informer.
Pas besoin de chercher un complot anti-traileurs : mais il faut regarder la réalité en face.
Source
- ici
- (0:00) Bonjour, alors ma vidéo va paraître un petit peu bizarre. (0:06) Mon mari devait courir la Saint-Élion ce soir, (0:09) et en fait, en allant chercher nos dossards, (0:12) quand on est revenus, ils nous ont fait la bagnole, (0:14) et ils ont piqué tous nos sacs. (0:17) Donc il n’a plus d’affaires pour courir, il n’a plus rien, (0:20) plus de basket, plus de camelback, plus de son sac, (0:24) plus ses coudes, enfin on n’a plus rien du tout.
(0:26) Ils ont pris nos valises, les affaires, (0:29) on avait un sac Intersport, (0:30) on avait acheté des petits souvenirs pour nos enfants. (0:33) Ils nous ont tout pris. (0:35) Et du coup, je ne sais pas, s’il y a des gens qui habitent Lyon (0:37) et qui pourraient lui prêter des affaires (0:40) pour qu’il coure quand même sa course ce soir.
(0:44) Voilà.
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