SaintéLyon 2025 : Adeline Martin, l’année où tout peut basculer
Le débat revient chaque automne : qui prendra le pouvoir sur la Doyenne ? Cette fois, une évidence flotte déjà dans l’air froid des Monts du Lyonnais. Adeline Martin arrive sur la ligne de départ avec un statut qui ne souffre presque plus la discussion. L’absence de Marie Goncalves, sa rivale régulière, redistribue les cartes et ouvre une fenêtre que la Championne du Monde connaît trop bien pour la laisser passer.
Adeline Martin : une favorite naturelle sur la SaintéLyon, mais attendue au tournant
Depuis deux saisons, Adeline Martin court souvent dans la lumière… mais jamais seule. À chaque fois que Marie Goncalves s’alignait, elle était là pour lui barrer la route. Les duels ont construit un récit, presque une dramaturgie : Adeline finissait toujours juste derrière. Cette année, la configuration change. Marie a choisi de lever le pied, de recharger les batteries avant une saison 2026 qu’elle annonce déjà chargée. Elle sera bien dans la nuit lyonnaise, mais sur une course plus courte, loin du chantier principal.
Pour Adeline Martin, c’est une SaintéLyon sans plafond, sans verrou, sans ombre menaçante. Une occasion rare, presque parfaite.
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Autres favorites sur la SaintéLyon 2025
Claire Bannwarth, la menace permanente
Difficile pourtant d’imaginer une victoire en solitaire. Claire Bannwarth reste l’inconnue numéro un. L’infatigable globetrotteuse a enchaîné les longues distances ces dernières semaines, laissant planer un doute sur son état de fraîcheur. Ses dernières prestations montrent du solide, mais pas encore du supersonique. Et c’est peut-être justement cette zone grise qui fait d’elle une adversaire dangereuse : quand on la croit émoussée, elle surgit.
Jeanne Garreau, le retour ambitieux
Il faudra aussi compter sur Jeanne Garreau, revenue sur la Doyenne avec une dynamique positive après sa victoire sur le Lyon Urban Trail by Night. Une réussite nocturne, certes, mais sur un format bien plus court. La SaintéLyon est une autre bête, un terrain qui ne pardonne rien sur la durée. Son expérience — déjà dans le top six par le passé — lui donnera les armes nécessaires pour tenir la nuit, mais franchir le palier supérieur demandera une course parfaite.
Christine Selman, la régularité comme arme
Parmi les candidates sérieuses, Christine Selman occupe une place particulière. Elle connaît la course, la distance, le froid, les pièges. Elle y a déjà brillé, notamment avec un podium par le passé. Quatrième participation, quatrième tentative de revenir dans les premières places. Pas la plus médiatique, mais rarement la moins dangereuse.
Diane Rassineux, la progression constante
Le dernier nom à surveiller : Diane Rassineux. Elle a multiplié les top dix cette année, avec des références solides sur différents terrains. Une coureuse qui progresse lentement mais sûrement, et qui peut se glisser dans une lutte de haut niveau si la nuit tourne à l’usure. La SaintéLyon aime ce genre de profils : discrets, constants, méthodiques.
En résumé sur le papier, Adeline Martin est la femme à battre.
Dans la nuit vive de fin novembre, elle aura pour la première fois la voie libre, sans sa rivale habituelle dans son sillage ou juste devant. Mais la SaintéLyon reste une course capricieuse, où la météo, les rythmes et les écarts se renversent en quelques kilomètres.
Personne ne gagnera cette édition par défaut. Si Adeline s’impose, ce sera parce qu’elle aura fait une vraie course de patronne.
Et si elle ne gagne pas, c’est que la nuit aura encore écrit une de ces histoires dont seule la Doyenne a le secret.






