L’idée que Courtney Dauwalter pourrait viser une qualification pour le marathon olympique des Jeux de Los Angeles en 2028 circule depuis plusieurs semaines.
S’habiller comme Courtney Dauwalter
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Mais à ce jour, il ne s’agit que d’une rumeur. Rien d’officiel n’a été annoncé.
C’est en octobre 2025, après sa toute première participation à un marathon sur route, que la machine à fantasmes s’est enclenchée.
Son chrono de 2 h 49 min 54 s sur le Twin Cities Marathon a surpris, enthousiasmé, et surtout nourri les spéculations sur son avenir… sur bitume.
Ce sont des fans, des observateurs et des médias locaux comme le Star Tribune qui ont commencé à se demander si elle ne pourrait pas viser les fameux « Olympic Trials », la course de sélection américaine pour les JO. Mais de son côté, l’Américaine s’est simplement réjouie de cette nouvelle expérience, parlant de “joie” et de “curiosité”. En clair, aucun plan olympique n’a été affirmé publiquement. Mais ses choix futurs, eux, parleront d’eux-mêmes.
2H49 sur marathon : une première tentative prometteuse, mais encore loin du niveau olympique
Lors de ce Twin Cities Marathon, le 5 octobre 2025, la traileuse de 40 ans s’est classée 7e femme. Dans des conditions météo peu idéales (chaleur et vent), son temps de 2 h 49 reste impressionnant. À titre de comparaison, cela représente un rythme moyen de 4 min 02 au kilomètre, bien plus rapide que ses cadences habituelles sur 100 miles.
Il faut aussi noter qu’elle s’est lancée dans cette aventure avec très peu de préparation spécifique, à peine un mois après l’UTMB où elle avait terminé 10e.
Pas de plan marathon, pas de séance VMA calibrée. Et pourtant, elle a tenu sa course, avec le sourire. Ce plaisir a été tel qu’elle a annoncé dans la foulée sa participation à un deuxième marathon, le 7 décembre 2025 au California International Marathon (CIM), réputé pour être rapide et idéal pour les temps de qualification.
Peut-elle descendre sous les 2 h 37 d’ici 2028 ?
C’est là que les choses se compliquent. Pour décrocher son ticket pour les Trials olympiques, Courtney Dauwalter devra passer sous la barre des 2 h 37. Autrement dit, améliorer son chrono de plus de 13 minutes. C’est énorme. Mais pas forcément inaccessible.
Pourquoi y croire ?
Parce qu’elle a couru son premier marathon sur route sans aucune préparation spécifique. Parce qu’elle a déjà montré par le passé sa capacité à progresser vite, à digérer des charges de travail colossales. Et parce qu’en optimisant son entraînement, elle pourrait viser un chrono autour de 2 h 40 dès 2026. Certaines coureuses issues du trail, comme Rachel Drake, ont déjà réussi cet exploit.
Courtney a encore plus de deux ans devant elle. Cela laisse la place à trois, voire quatre marathons. De quoi affiner sa stratégie, son pacing, sa nutrition, et gagner de précieuses minutes. Mais cela suppose aussi qu’elle s’investisse pleinement dans cette transition. Sans ça, l’écart restera trop grand.
Les Jeux de Los Angeles : un rêve démesuré ou une trajectoire possible ?
Le plus difficile ne sera peut-être pas de passer sous les 2 h 37. Le vrai mur, ce sont les sélections américaines. Car même après avoir rempli les minima des Trials, il faut ensuite finir dans le top 3 lors de cette course unique, couperet, où seule la performance du jour compte.
Et là, le niveau est tout autre. Les meilleures marathoniennes américaines tournent entre 2 h 21 et 2 h 25. Emily Sisson, recordwoman des États-Unis, a couru en 2 h 18. Même en descendant sous les 2 h 35, Courtney resterait donc loin du podium olympique.
À cela s’ajoute un autre facteur : l’âge. En 2028, elle aura 43 ans. Dans le monde du marathon féminin, rares sont les athlètes à réussir leurs meilleures performances à cet âge. L’exemple de Jim Walmsley, qui avait couru les Trials 2020 en 2 h 15 sans décrocher sa qualification, rappelle à quel point le fossé est grand entre l’ultra-trail et le haut niveau sur route.
Qu’est-ce que les Trials olympiques américains ?
C’est la course de sélection pour les Jeux. Pour y participer, il faut d’abord avoir réalisé un temps inférieur à 2 h 37 au marathon (ou 1 h 12 au semi, selon les éditions). Ensuite, il faut terminer dans les trois premières de la course des Trials pour obtenir son billet pour les JO. Peu importe votre palmarès : seule la place compte le jour J. Et attention, il faut aussi respecter les minima de World Athletics (2 h 26 min 50 pour Paris 2024), sans quoi la qualification n’est pas validée.
En résumé, Courtney Dauwalter sur marathon, c’est un rêve difficile… mais pas absurde
Si l’on reste lucide, viser les JO semble aujourd’hui irréaliste. Mais viser les Trials, c’est déjà un objectif exceptionnel. Et si Courtney Dauwalter nous a appris une chose, c’est qu’elle n’a jamais eu peur des chemins impossibles. L’histoire est belle. Le symbole serait fort. Et qui sait ? Peut-être que dans trois ans, elle s’alignera avec les meilleures marathoniennes américaines. Non pas pour la gloire, mais pour voir jusqu’où ses jambes, et surtout son esprit, peuvent l’emmener.
Sources
L’ensemble des informations de cet article provient des publications suivantes : le Star Tribune (Minnesota), Marathon Handbook, Outside, Runner’s World, Olympics.com et la page Wikipedia des Trials 2024. Les citations de Courtney Dauwalter proviennent de ses publications Instagram.






