Que se passe-t-il chez Raidlight ?
Si vous suivez d’un peu plus près l’actualité générale autour du trail, le nom de Benoît Laval vous dira probablement quelque chose. Après avoir été un coureur de très haut niveau, il a créé la marque Raidlight en 1999. En vingt ans, ça a été une sacrée success story, puisqu’il a racheté Vertical en 2010, a déménagé en Isère en 2011 et emploie une trentaine de personnes.
Un rachat par Rossignol
Benoît Laval ne s’est pas arrêté là. Plutôt précurseur au niveau des idées, il a créé la première station de trail. La croissance tape dans l’oeil des plus grands, notamment Rossignol, géant isérois, souhaitant pouvoir augmenter son offre en matière de textile. C’est en 2016 que le rachat est acté. Benoît Laval garde les clés du camion, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Divergences et regrets
La lune de miel est pourtant de courte durée, puisque trois ans plus tard, en raison de divergences stratégiques (au moins, c’est pratique, on peut mettre quasiment ce qu’on veut derrière ce terme). Ce sont des choses qui arrivent et ça n’a rien de rare. Pourtant, assez rapidement, on s’est rendus compte que Benoît Laval n’avait jamais vraiment réussi à couper le cordon. Et ça n’a rien d’illogique ; quand on crée une marque qui a aussi bien réussi, on a du mal à la voir gérée par quelqu’un d’autre.
Le retour du fils prodigue ?
Il a d’abord tenté de racheter un atelier fermé par Rossignol, mais ça n’a pas fonctionné. Il ne s’est pas laissé abattre et a fini par pouvoir reprendre la barre du navire avec, notamment avec le concours de l’ancien DG, mais aussi avec une vingtaine d’actionnaires privés. Ils sont ainsi parvenus à lever plus de deux millions d’euros et ont annoncé que Raidlight et Vertical resteraient en Isère, et que les emplois seraient transférés à la nouvelle structure.
En conclusion ?
Finalement, Benoît Laval se retrouve dans une situation assez similaire à celle qui était la sienne il y a quatre ans. Et je serais curieux de savoir ce que cette collaboration avec Rossignol (enfin, je ne sais pas si on peut parler de collaboration, mais je ne trouve pas d’autre mot) a pu apporter à Raidlight. Plus précisément, je me doute bien qu’on est attaché à ce qu’on a créé, mais je me demande ce qui a pu le motiver à vendre sa marque pour finalement la racheter. Des questions commerciales ? Environnementales ? Ou plus des questions type RSE ?
On finira peut être par le savoir, mais probablement pas dans l’immédiat. On peut en tout cas se réjouir que Raidlight puisse de nouveau voler de ses ailes et qu’elle reste dans le coin où elle a explosé à l’internationale.