À l’approche d’un premier trail long, il n’est pas rare que la peur vienne s’inviter dans les derniers jours de préparation. Doute, stress, sensations d’infériorité… Même si l’entraînement s’est bien déroulé, le mental peut flancher. Faut-il s’en inquiéter ? Et comment y faire face sans compromettre son plaisir ni sa performance ? Décryptage d’un passage obligé, avec un regard orienté course à pied et trail.
peur avant un trail
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La peur avant un trail : un réflexe normal
Peu importe le niveau ou l’expérience, la peur est une réaction naturelle face à l’inconnu. Un trail de 40 ou 50 km, surtout s’il s’agit d’une première fois, représente un vrai saut dans l’inconfort : distance inhabituelle, terrain technique, météo incertaine, gestion de l’alimentation et de l’effort… Le cerveau cherche à se protéger. Résultat : montée d’adrénaline, stress digestif, troubles du sommeil… Et l’impression tenace que ça ne va pas le faire. Ce ressenti n’est pas un mauvais signe, au contraire : il montre que l’on prend les choses au sérieux.
Pas besoin d’être un héros : marcher, ralentir, terminer
Une des erreurs les plus fréquentes lors d’un premier trail long est de vouloir “être à la hauteur”. En réalité, ce qui compte, c’est de finir entier. Il ne s’agit pas de courir tout le long, mais de gérer intelligemment son allure, en intégrant la marche dès les premières côtes, en buvant souvent, et en mangeant avant d’avoir faim. Si la chaleur est de la partie, on lève encore plus le pied. Sur ce genre d’épreuve, finir vaut souvent bien plus qu’un chrono.
Découper la course, vivre l’instant
Penser en kilomètres ou en heures peut vite devenir oppressant. Une astuce très efficace consiste à découper le trail en étapes mentales : jusqu’au premier ravito, jusqu’au sommet, jusqu’à ce prochain arbre…. Cela permet de rester dans le présent et d’éviter l’angoisse du “il reste encore 30 bornes”. À chaque étape, on célèbre le fait d’être encore là, debout, en train de courir.
Quand la peur devient moteur
Ce n’est pas le stress qu’il faut fuir, c’est le regard qu’on porte dessus. Avoir peur, c’est aussi prouver qu’on sort de sa zone de confort. En trail, c’est souvent dans ces zones grises que l’on progresse le plus, mentalement comme physiquement. Faire face à ses doutes, ce n’est pas une faiblesse, c’est ce qui donne au trail cette saveur unique, ce mélange de défi, d’humilité et d’accomplissement.
Tu as peur ? C’est parfait. Tu es vivant, tu es lucide, tu es prêt. Et surtout, tu n’es pas seul. Des dizaines d’autres coureurs se présenteront sur la ligne de départ avec les mêmes doutes, les mêmes tripes nouées, le même désir d’y arriver. Alors fais-toi confiance. Marche s’il le faut. Bois, mange, respire. Et avance. Parce que la peur du premier trail long ne se combat pas, elle se traverse.
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Mention : Cet article s’inspire d’un témoignage collectif anonymisé, partagé sur un groupe de passionnés de trail.