La Western States 100, c’est l’ultramarathon le plus mythique des États-Unis. Disputée chaque année en Californie, cette traversée de 160 km entre Olympic Valley et Auburn est la plus ancienne course de 100 miles au monde. Créée en 1974, elle est devenue un véritable rite de passage pour les ultra-traileurs, avec ses sentiers poussiéreux, ses canyons brûlants, et son ambiance unique mêlant traditions locales et compétition mondiale.
En 2025, cette 52e édition est marquée par une chaleur étouffante, un plateau de haut niveau… et un retour que personne n’attendait : Kilian Jornet, légende vivante du trail, déjà vainqueur ici en 2011.
Alors que la course entre dans sa dernière ligne droite, les écarts se creusent et les stratégies explosent. À Green Gate, au 128e kilomètre (mile 79,8), les visages se ferment, les jambes brûlent, et l’expérience prend toute son importance.
Et c’est là que le Catalan refait surface : discret en début de course, Jornet vient de porter une attaque marquante. Il revient sur le podium provisoire, dans un final qui s’annonce brûlant.
La Western States 100 entre dans sa dernière ligne droite. À Green Gate, au 128e kilomètre (mile 79,8), les visages se ferment, les écarts se creusent, les stratégies explosent. Et un homme refait surface : Kilian Jornet. Le Catalan, discret en début de course, vient de porter une attaque marquante. Il revient sur le podium provisoire dans un final qui s’annonce brûlant.
Kilian Jornet
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Notre analyse de la course de Kilian Jornet sur la Western States 100
La Western States 100 entre dans sa phase décisive, et les positions commencent à se figer… ou à s’inverser.
Caleb Olson, leader depuis Devil’s Thumb, continue d’imposer son tempo. Il passe Green Gate (mile 80 / km 128) en 10h59 de course, avec une avance stable de 5 minutes sur Chris Myers, toujours 2e. Les deux hommes déroulent, réguliers, concentrés, économes en gestes et en énergie.
Mais derrière, le match pour la troisième place s’intensifie.
Jeff Mogavero et Kilian Jornet arrivent ensemble à Green Gate, en 11h17. Ils sont alors annoncés 3e et 4e ex aequo. Pourtant, Kilian ne s’attarde pas : à peine le temps de se glacer et d’avaler une gorgée, il repart. Dans la foulée, il distance Mogavero de quelques dizaines de mètres. À ce stade, il est virtuellement 3e, avec une dynamique clairement en sa faveur. Et tout laisse penser qu’il ne s’arrêtera pas là.
Derrière, le classement bouge aussi. Seth Ruhling conserve sa 5e place, mais son rythme semble plafonner. Daniel Jones poursuit sa remontée régulière et solide, désormais 6e. Rod Farvard, en revanche, s’effondre : 7e au franchissement de Rucky Chucky, il paraît désorienté, malgré l’aide précieuse de son pacer Tim Tollefson.
Le reste du top 10 est en mouvement. Hans Troyer et Ryan Montgomery sont encore en course mais pas encore pointés à Green Gate. Quant à Hannes Namberger, il accuse du retard à Ford’s Bar et pourrait sortir du top 10 dans les prochaines heures.
Kilian Jornet : le vieux lion peut-il encore mordre ?
Cette remontée de Kilian à Green Gate n’est pas anodine. Elle suit une logique qu’il a souvent utilisée au fil de sa carrière : ne jamais s’affoler en début de course, économiser, et frapper fort dans le dernier tiers. Alors que ses rivaux commencent à faiblir, lui monte en puissance.
Oui, Kilian Jornet a déjà remporté la Western States 100. C’était en 2011, à seulement 23 ans. Il n’avait jamais retenté sa chance depuis, préférant les terrains plus montagneux, plus extrêmes. Son retour en Californie, à 37 ans, a tout du défi personnel.
Sur ce type de terrain rapide, roulant, exposé à la chaleur, Kilian joue la carte de l’intelligence. Il observe, il gère, il attend. Son plan est clair : conserver de l’énergie pour les 30 derniers kilomètres, là où les jambes brûlent et les abandons s’enchaînent.
Et ça fonctionne. De 5e à Michigan Bluff, il est passé virtuellement 3e à Green Gate, reprenant l’avantage sur Mogavero sans forcer, uniquement par la maîtrise de son effort.
Sa longévité est fascinante : près de dix ans le séparent du leader Caleb Olson. Pourtant, il tient tête, il avance, il contrôle. Ce n’est plus un coureur explosif, mais un coureur stratège, qui mise tout sur le pacing, l’économie, et sa profonde connaissance de son corps. Il n’a peut-être plus la vitesse, mais il a la lucidité. Et c’est souvent elle qui fait la différence dans les 20 derniers kilomètres d’un 100 miles.
Chez les femmes, le suspense reste entier.
Coup de théâtre dans la course féminine : Martyna Mlynarczyk, qui menait avec plus de 10 minutes d’avance au passage de Dusty Corners, a abandonné à Michigan Bluff (mile 55,7 / km 89,6). La Polonaise semblait pourtant en grande forme et visait clairement le record de Courtney Dauwalter, mais les conditions extrêmes ont eu raison d’elle.
En son absence, Abby Hall prend les commandes avec un passage en 8h58, suivie par Ida Nilsson (9h09) et Fuzhao Xiang (9h15). Le top 5 féminin est complété par Hannah Allgood (9h17) et Marianne Hogan (9h17), qui réalise une superbe remontée. À ce stade, toutes les femmes du top 10 passent sous les 9h32, preuve que le rythme reste élevé malgré la chaleur.
Une chose est sûre : à ce stade de la Western States, tout peut encore basculer.
NOTRE SUIVI EN DIRECT LIVE de la Western States 2025
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