En trail : pourquoi performance ne rime pas avec sponsoring ?
On est parfois surpris de constater que certains ténors de la discipline ne sont pas sponsorisés alors que le voisin (VMA à 12,5) nous pollue notre fil d’actualité Facebook avec les publicités de son partenaire. Comment cela se fait il ? Les mécènes ont quoi dans les yeux ? On se le demande parfois mais force est de constater que la performance n’est pas toujours le critère absolu en matière de sponsoring.
Certains coureurs bien qu’ayant un excellent niveau sont absolument réticents aux jeux des réseaux sociaux.
C’est vrai que faire le clown sur des storys insta pour vendre une barre de céréales au gout de colza n’est pas donné à tout le monde. Certains ont un degré de dignité assez peu élevé et vous seriez étonné de savoir ce dont sont capables certains pour un tee-shirt de mauvaise qualité fabriqué en Chine !
La visibilité et le nombre de followers sont les vecteurs les plus importants pour atteindre le graal et devenir « l’ambassadeur » d’une marque. “Ambassadeur”… on n’a jamais fait plus pompeux comme terme depuis des décennies.
Alors effectivement, faire un podium tous les week ends vous fera gagner en popularité mais si vous ne la convertissez pas à en audimat de réseaux sociaux, alors c’est peine perdue.
Les traileurs n’ayant pas la capacité de tutoyer les élites vont se faire remarquer différemment afin d’accroitre leurs followers et viser le sponsoring d’une marque de saucisson.
Comment font ils ? Ils en font des tonnes.
À la fréquence d’1 story à l’heure, ils nous inondent des « offres spéciales » de leurs partenaires. Aussi, ils ont le bouton de demande d’amis usé ! Ils ajoutent tout ce qui passe.
Les partenaires n’ont pas l’impression que ce type de sponsorisés fasse du mal à leur marque. Ils partent de l’adage :
« Il n’y a pas de mauvaise pub, il n’y a que de la pub »
Sous entendu, « qu’ils parlent de moi en mal ne me dérange pas, tant qu’il parle de moi ».
Le trail cède aux sirènes d’une société basée essentiellement sur le paraître et pas sur l’effort.
Il est triste de voir que le trail cède aux sirènes d’une société basée essentiellement sur le paraître et pas sur l’effort.
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