C’est une annonce qui va faire trembler les sentiers alpins : le Marathon de Paris, épreuve reine du bitume, va exceptionnellement attribuer un index UTMB à ses finishers. En cause ? Un dénivelé positif jugé « significatif » cette année par les organisateurs, à tel point que la frontière entre course sur route et trail semble définitivement brouillée.
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marathon de paris, un D+ conséquent dans les rues de Paris
Avec l’ajout de plusieurs « bosses urbaines », notamment les montées vers Montmartre, la côte de la rue de Rivoli et les tunnels répétés le long de la Seine, les GPS des coureurs enregistrent désormais presque 300 mètres de D+.
« C’est autant que certains trails qualificatifs UTMB », a précisé un responsable du parcours, visiblement fier d’avoir rendu Paris « plus technique ».
Une reconnaissance officielle de l’effort trail
Devant cette évolution, les organisateurs ont saisi l’UTMB Index Office pour faire reconnaître l’effort fourni. Résultat : un accord exceptionnel a été trouvé pour attribuer un index UTMB aux finishers 2025, à condition qu’ils portent des chaussures de trail pendant la course. Une mesure destinée à « renforcer le lien entre bitume et montagne », selon le communiqué.
Vers une fusion totale route/trail ?
Après les bâtons autorisés à l’EcoTrail de Paris, c’est un nouveau pas vers la trailisation de la capitale. On murmure même qu’un ravitaillement au fromage fermier pourrait être mis en place au 30e kilomètre, en remplacement des traditionnels quartiers d’orange.
Cette annonce n’est pas sans créer la polémique.
Déjà, certains puristes du trail grinçaient des dents en voyant des épreuves comme l’EcoTrail de Paris ou l’Ultra Marin du Golfe du Morbihan distribuer des index UTMB 50K. Alors voir le Marathon de Paris offrir un index 20K sur une épreuve 100 % bitume risque d’en faire bondir plus d’un.
Mais en réalité, cette évolution est tout à fait logique. La frontière entre trail et course sur route est de plus en plus fine, voire totalement poreuse. Les pratiquants alternent souvent entre les deux disciplines, et nombreux sont les athlètes à s’illustrer aussi bien sur sentiers que sur bitume.
Le temps où les traileurs venaient exclusivement de la montagne et les routards de l’athlétisme est révolu. Il suffit de regarder Mathieu Blanchard, devenu star du trail mondial, qui a récemment couru le marathon de Paris en 2h22, prouvant que la polyvalence est désormais la norme. Le bitume n’est plus l’ennemi du trail : il en est devenu un terrain d’entraînement, voire d’expression.
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