Ce week end, c’était le dernier objectif trail de l’année avant quelques semaines de repos bien méritées. Cet objectif s’appelait OSO, acronyme d’Olne Spa Olne, une course qui se passe à la porte des Ardennes belges, qui fait 70km pour 2500 m de D+.
La Olne Spa Olne est particulière car c’est celle avec laquelle, il y a sept ans, j’ai mis un premier pied dans l’ultra. Et elle avait un enjeu assez particulier puisque l’an dernier, je l’avais faite et finie en 12 heures, explosé comme jamais. J’avais appris le lendemain que je l’avais faite avec le covid et pendant un an, je me suis demandé si j’avais régressé ou si le covid était une bonne excuse.
Olne Spa Olne
Lorsque le départ est donné, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’entrée en matière fut étrange. Dès le premier kilomètre, les sensations ne sont pas bonnes ; j’ai chaud, j’ai froid, j’ai du mal à trouver mon souffle, j’ai l’impression que le cardio monte très vite. Et finalement, ça va se régler de manière assez particulière. En fait, j’ai commencé la course en écoutant un podcast que je n’avais plus écouté depuis un an. Plus précisément, il s’agissait du podcast qui m’a accompagné lors de mon échec dans le Grand Raid des Pyrénées. Je change de podcast et, vingt minutes plus tard, ça va beaucoup mieux, la course va enfin pouvoir commencer (il sera cependant intéressant de se questionner sur ce qui a pu se passer). On est au 7ème kilomètre.
Tout se passe plutôt bien, les montées se gèrent assez bien, les descentes ne font pas trop mal, les paysages sont assez dégagés, la pluie nous épargne. Un premier moment symboliquement important se passe au 25ème km. Celui-ci importe car l’an dernier, c’est à partir de ce moment que j’avais commencé à avoir des difficultés. Et donc, être encore bien à ce moment de la course, ça rassure et c’est de bon augure pour la suite. L’objectif est de faire quoi qu’il arrive mieux que l’an dernier, et essayer de passer sous les 10 heures.
On arrive à mi-course sur Spa, dans le bois du Stanneux. C’est clairement la partie la plus compliquée de la course ; ça monte et ça descend tout le temps, on n’est jamais tranquille. Mais au ravitaillement, le riz au lait offert fait beaucoup de bien. C’est d’ailleurs après ce passage que j’ai mon premier temps faible. Fort heureusement, ce sera quasiment le seul grâce à quelques techniques personnelles. Une fois que nous sommes sortis du bois, ça va mieux et on passe en mode cerveau off pour avancer.
J’arrive au troisième ravito avec deux heures d’avance par rapport au temps de l’an dernier. Pas trop de fatigue, des bonnes sensations, et l’envie d’en découdre. On devrait être relativement tranquilles pendant une quinzaine de kilomètres avant de repasser aux choses sérieuses. Ces 15km vont plutôt bien se passer, si bien que j’arrive au dernier ravito (au km 64) avec 9 heures dans les pattes. Le temps de boire une soupe, de manger un bout de crête au nutella et de boire un peu de coca, mais aussi pour se changer (la nuit tombe, il est préférable d’avoir des vêtements secs). Plus que six kilomètres, et finalement, une seule grosse difficulté avant d’arriver. J’ai la chance de faire cette dernière partie avec deux amies et deux des coachs de mon club. La promiscuité fait que finalement, le temps est passé super vite.
Et alors que je suis à une centaine de mètre de l’arrivée, je vois ma douce et tendre ainsi que mes enfants, avec qui je finis la course (les petites crevures ont eu la bonne idée de vouloir piquer un sprint).
Le temps final est finalement 10h07. J’aurais bien aimé passer sous les 10 heures, mais franchement, ce n’est pas grave. Je suis très content d’avoir fini, d’avoir pris du plaisir et d’avoir gagné deux heures par rapport à l’an dernier. Après un an d’interrogation, je peux enfin me dire que le covid a eu une part prépondérante dans mon échec de l’an dernier.
Et maintenant, un petit mois de repos avant de reprendre tout doucement (en général je reprends pendant les fêtes pour pouvoir rentrer dans mes fringues à la rentrée) et de préparer le premier objectif de 2023.
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