On n’arrête pas le progrès. Parfois heureusement, parfois malheureusement. Et comme Science sans conscience n’est que ruine de l’âme (rendons ici à Rabelais ce qui lui appartient), quand on ne réfléchit pas, on arrive à des résultats d’une amoralité confondante. Et quand des histoires de gros sous s’en mêlent, je vous laisse imaginer la bazar… c’est globalement la logique qui amène à l’évolution des techniques de dopage dans le trail.
Petit tour d’horizon desdites techniques.
Dopage : la musique
Alors oui, vous avez peut-être eu un petit sourire aux lèvres, mais la FFA a interdit il y a un petit temps déjà la musique en course, car ça constituerait une aide à la performance…
Dopage : les chaussures
Cette polémique a fait couler des litres et des litres d’encre. Et si vous voulez mon avis (et même si vous ne le voulez pas, je vous le donne), on n’en est qu’au début. Car nous ne sommes qu’aux prémisses du dopage technologique. Ça commence par les chaussures, avec notamment les Nike de Kipchoge qui ont été interdites en l’état. Et forcément, quand on voit tous les records persos qui ont été battus avec ces chaussures, difficile de se dire qu’il n’y avait pas un lien de cause à effet.
Dopage : des muscles en plastiques
Forcément, vous avez eu Barbie et Ken en tête quand vous avez lu le titre. Mais c’est bien le cas. En effet, des chimistes espagnols et brésiliens ont inventé un tissu artificiel avec deux couches de polypyrrole. Rassurez-vous, je n’avais pas idée de ce que c’était non plus. En fait, il s’agit d’un plastique qui conduit l’électricité, et qui est donc capable de mimer l’activité des cellules musculaires répondant à des stimulis. A terme, cette découverte pourra très probablement servir à des greffes musculaires. Vous voyez dès lors où des esprits mal placés pourraient vouloir en venir.
Les corticoïdes
Là, c’est problématique en ce sens que même si c’est pas nouveau, on n’évolue pas forcément, et c’est dommage. En gros, les corticoïdes réduisent la sensation de fatigue (attention, je n’ai pas dit que ça réduisait la fatigue !) et la douleur. Ca permet au corps d’optimiser l’utilisation des réserves de sucre. Et là où je disais que c’est problématique (et ce pour quoi ça reste dans les nouvelles techniques), c’est que c’est un peu légal sans l’être, car on peut en prendre si c’est prescrit par un certificat médical.
L’hémoglobine en poudre
On avait déjà abordé la question il y a quelques mois, mais je reviens dessus, car je la trouve particulièrement dégueulasse.
On administre à des athlètes de l’hémoglobine en poudre diluée dans du sérum physiologique et mélangée avec des anticoagulants. Et ce sang… Eh bien, c’est du sang de ver marin (qu’on appelle arénicole). Ça a un peu les mêmes effets que l’EPO en augmentant le transport d’oxygène