Mathieu Blanchard vient de passer 5 jours en mer pour valider sa qualification à la Transat Jacques Vabre

Mathieu Blanchard, du trail à l’Atlantique : 1 000 milles en Imoca pour viser la Transat Jacques Vabre

L’ultra-traileur Mathieu Blanchard continue de surprendre. Après avoir brillé sur les sentiers de l’UTMB et la Diagonale des Fous, le voilà lancé dans une toute autre aventure : l’océan. En embarquant avec le skipper Conrad Colman pour une traversée de 1 000 milles nautiques sans escale, il valide une étape décisive vers un nouveau rêve : prendre le départ de la Transat Café L’Or – connue sous l’appellation Transat Jacques-Vabre jusqu’en 2024- en octobre prochain. Et il le dit lui-même… ce n’est pas l’idéal comme récupération post-ultra.

Chaussures de Trail Salomon Sense Ride 5

-24%
COMMANDEZ
MAINTENANT

Chaussures de Trail Salomon Sense Ride 5

-24%
COMMANDEZ
MAINTENANT

Un duo inédit pour une qualification en haute mer

Pour participer à la Transat du Café (nouveau nom de la Transat Jacques-Vabre), chaque équipage doit réaliser un parcours de qualification. C’est ce que viennent de faire Mathieu Blanchard et Conrad Colman à bord de leur Imoca, le monocoque MSIG. Objectif : 1 000 milles nautiques en autonomie complète, soit environ 1 850 kilomètres sans escale à travers les conditions parfois musclées de l’Atlantique Nord. Une expérience radicalement différente de la montagne, mais avec une intensité bien connue des ultra-traileurs.

Une immersion brutale dans la vie au large

Mathieu le reconnaît : il n’y connaissait rien en voile avant de monter à bord. C’est donc en mode total débutant qu’il s’est confronté à l’univers de la course au large. Et le choc a été rude. Pas de douche, pas de lit, pas de confort. Juste le bruit, le vent, les manœuvres, la peur parfois… et des claques de vagues à 40 nœuds en pleine nuit. Mais aussi des moments suspendus : le plancton qui illumine la traînée du bateau, les dauphins au coucher du soleil, les ciels étoilés loin de toute pollution.

Entre fascination et nausée

Ce n’est pas une croisière : vomissements, fatigue, nuits sans sommeil font partie du quotidien. Mathieu Blanchard l’assume : ce genre d’aventure vous épuise, vous bouscule, vous oblige à plonger dans l’inconnu. Mais elle fait aussi naître une fascination profonde pour ce monde du large, où chaque mille parcouru devient une leçon de vie. À son retour sur terre, c’est le sol qui tangue – et non l’inverse.

Objectif Transat Jacques Vabre : un rêve de plus à cocher

Ce périple n’était pas une fin en soi, mais une étape. En réalisant cette navigation en duo, Conrad et Mathieu remplissent une condition essentielle pour pouvoir prendre le départ de la Transat du Café, fin octobre. La course reliera Le Havre à la Martinique, un défi XXL pour Blanchard qui, après avoir conquis les montagnes, semble bien décidé à dompter l’Atlantique.

Résumé

Mathieu Blanchard, célèbre ultra-traileur français, vient de passer 5 jours en mer à bord d’un voilier de course IMOCA, aux côtés du skipper professionnel Conrad Colman, pour valider leur navigation de qualification. Ce périple de 1 000 milles nautiques sans escale (environ 1 850 km) était une étape obligatoire pour participer à la Transat du Café, anciennement Transat Jacques Vabre, qui partira fin octobre du Havre en direction de la Martinique. Pour Blanchard, totalement novice en voile, cette aventure a été intense, rude, mais profondément marquante. Il confirme son envie de repousser ses limites au-delà du trail, vers le grand large.

🧭 FAQ – Pourquoi Mathieu Blanchard a passé 5 jours en mer ? Et c’est quoi cette Transat du Café ?

C’est quoi la Transat du Café ?

C’est le nouveau nom de la Transat Jacques Vabre, une célèbre course de voile transatlantique en double. Elle relie Le Havre à la Martinique tous les deux ans. C’est une des épreuves majeures en IMOCA, la catégorie des voiliers les plus extrêmes du monde de la course au large.

Pourquoi Mathieu Blanchard y participe-t-il ?

Pas pour gagner une course de voile… mais pour rejoindre la Martinique sans prendre l’avion, afin de participer à un ultra-trail, la TransMartinique (134 km). C’est un choix écologique fort : il veut prouver qu’un athlète de haut niveau peut se déplacer autrement, sans avion, même pour une compétition internationale.

Pourquoi a-t-il dû passer 5 jours en mer ?

Avant de participer à la Transat du Café, chaque duo doit valider une navigation de qualification. C’est une règle imposée par les organisateurs pour s’assurer que les marins savent manœuvrer ensemble dans des conditions réelles.
👉 Ils ont donc parcouru 1 000 milles nautiques, soit environ 1 850 km, en autonomie totale, sans escale, pendant 5 jours non-stop.

Ce n’était pas une course officielle.
C’est un parcours de qualification en autonomie, sans classement, sans départ groupé, réalisé hors calendrier de course. Le duo choisit sa fenêtre météo et son tracé, en accord avec les règles (il doit faire plus de 1 000 milles, hors des côtes, avec une vraie diversité de conditions de navigation).

👉 C’est supervisé et validé ensuite par le comité de course de la Transat du Café.

C’est quoi un mille nautique ?

1 mille nautique = 1,852 km. C’est l’unité de distance utilisée en mer.
Donc 1 000 milles = 1 852 km, environ la distance Paris–Lisbonne… mais sur les flots !

C’est quoi un IMOCA ?

C’est un monocoque de 60 pieds (18,28 m) conçu pour la course au large.
Ce sont les bateaux qu’on voit sur le Vendée Globe, par exemple. Ultra légers, puissants, capables d’atteindre 30 nœuds (environ 55 km/h) dans les bonnes conditions.

Pourquoi c’est si difficile ?

Sur un IMOCA en course ou en qualification, il n’y a pas de confort :

Pas de douche
Pas de lit (juste une banette)
Pas de toilettes
Pas de cuisine (juste du lyophilisé à l’eau chaude si t’as le temps)
Le bruit, le vent, la houle, les manœuvres en continu
C’est un peu comme un ultra-trail… mais sans jamais s’arrêter, et sans poser le pied par terre.

Est-ce que c’est dangereux ?

Oui, comme en montagne, la mer ne pardonne pas. Il faut savoir gérer la météo, les pannes, la fatigue, les chocs avec les vagues (parfois à plus de 40 nœuds de vent), les nuits blanches. Et en cas de pépin, les secours mettent beaucoup de temps à arriver.

Et maintenant, que va-t-il se passer ?

Maintenant que leur navigation de qualification est validée, Conrad Colman et Mathieu Blanchard sont officiellement prêts à prendre le départ de la Transat du Café, le 26 octobre 2025 au Havre.
Objectif : traverser l’Atlantique jusqu’à la Martinique. Plus de 4 000 milles nautiques à deux… et un rêve d’ultra-mer pour Mathieu.

🏆 Palmarès de Conrad Colman

🌍 Grandes courses autour du monde

Vendée Globe 2016‑2017 : termine 16ᵉ, devenant le premier skipper moderne à terminer en solo sans utiliser de carburant fossile. Il boucle la course sous gréement de fortune après un démâtage à 700 milles de l’arrivée
Vendée Globe 2024‑2025 : termine 21ᵉ à bord de MS Amlin

⛵ Classe IMOCA (international Monohull Open Class)

New York–Vendée 2016 : 12ᵉ à bord de Foresight Natural Energy
Défi Azimut – Lorient Agglomération (2024) : 15ᵉ place
New York–Vendée – Les Sables-d’Olonne (2024) : 21ᵉ place
Transat Jacques Vabre 2023 (en IMOCA avec Fabio Muzzolini) : 24ᵉ place
Retour à la Base (2023) : 15ᵉ place
Route du Rhum 2022 (Destination Guadeloupe) : 18ᵉ place
Défi Azimut 2022 : 18ᵉ place
Vendée Arctique 2022 : 18ᵉ place
Bermudes 1000 Race (2022) : 10ᵉ place

🌊 En Class40 et Mini

Global Ocean Race 2011‑2012 (Class40) : vainqueur absolu en double, remportant 4 des 5 étapes
Atlantic Cup 2013 (Class40) : 2ᵉ place
Route du Rhum 2010 (Class40) : 28ᵉ place
Mini Transat 2009 (bateaux de série) : participation et 24ᵉ place