Transat Café L’Or en direct jour 2
Contraint de faire escale : Mathieu Blanchard et Conrad Colman stoppés à Roscoff après une nuit d’enfer.
Nuit infernale sur la Transat Café L’Or
Pilote automatique en panne, radar hors service et dégâts sur le mât : Mathieu Blanchard et Conrad Colman ont dû faire escale à Roscoff après une première nuit dantesque.
Après des rafales à plus de cinquante nœuds et une mer démontée, l’IMOCA MSIG Europe a subi de lourdes avaries.
👉 Pas un abandon, mais un choix lucide dans une course où la survie passe avant la vitesse.
Une pause stratégique pour sauver le bateau… et la suite de l’aventure.
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Transat Café L’Or en direct jour 2
Le départ du Havre n’est encore qu’un souvenir, et déjà, l’aventure a pris une tournure inattendue.
Dans la nuit de samedi à dimanche, la Manche s’est muée en arène furieuse. Des rafales à plus de cinquante nœuds, des creux de quatre mètres, une pluie glaciale cinglant le pont… À bord de MSIG Europe, Conrad Colman et Mathieu Blanchard ont tout pris de face.
Ce qui devait être un premier galop d’essai s’est vite transformé en épreuve de survie.
Et cette fois, ce ne sont pas les jambes qui ont flanché. Ce sont les systèmes.
Pilote automatique en panne. Radar hors service. Des dégâts visibles sur le mât, le rail de grand-voile, et une voile d’avant endommagée. Le duo n’a pas eu d’autre choix que d’admettre l’évidence : il fallait stopper.
C’est donc à Roscoff, ce dimanche après-midi, que l’IMOCA MSIG Europe a fait escale pour réparer.
Dès 16 h, les membres de l’équipe technique s’activent sur le quai. Le diagnostic est en cours, les réparations aussi. Sur Instagram, son co-équipier a pris la parole avec franchise.
« C’était une des pires nuits que j’ai vécues en mer. Les problèmes se sont enchaînés, comme un effet boule de neige. Parfois, il faut savoir dire qu’on a besoin d’aide. C’est aussi ça, naviguer : reconnaître quand il faut s’arrêter pour mieux repartir. »
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Des mots justes. Pleins d’humilité. Et profondément en phase avec son ADN de traileur.
Dans l’ultra comme en mer, la lucidité est une force. Savoir reculer pour mieux avancer, c’est ce qui fait la différence entre une aventure réussie… et un naufrage.
Le cap est clair désormais : réparer, sécuriser, repartir.
Car au loin, dans le golfe de Gascogne, une nouvelle dépression se forme déjà. Et pour la traverser sans encombre, il faudra que tout fonctionne à bord. Bateau comme équipage.
Ce contretemps, aussi frustrant soit-il, ne remet rien en cause. Il rappelle simplement que la Transat Café L’Or n’est pas une simple course de vitesse. C’est une épreuve de fond. Une traversée d’endurance. Une sorte d’ultra marin, où chaque décision prise sous pression peut changer le cours de l’aventure.
Et dans cette lecture, l’univers du trail n’est jamais bien loin : savoir gérer ses ressources, accepter de ralentir, écouter ses sensations, prioriser la sécurité à la performance.
Aux côtés de Conrad Colman, marin expérimenté et engagé, Mathieu Blanchard trouve un partenaire à la hauteur.
Tous deux partagent une même philosophie : rejoindre la Martinique… mais pas à n’importe quel prix. Il s’agit de composer avec les éléments, pas de les défier aveuglément.
Pendant ce temps, au large, d’autres IMOCA continuent de batailler.
Le bateau Paprec Arkéa, qui a lui aussi connu des soucis techniques, est reparti en mer avec près de vingt-deux heures de retard sur les leaders.
Quant aux Class40, ils foncent droit vers un nouveau mur : des rafales annoncées à cinquante-cinq nœuds à l’entrée du golfe de Gascogne.
Cette deuxième journée donne le ton : cette transat ne sera pas ordinaire.
Il ne s’agit plus seulement de performer, de viser un podium ou un chrono.
Il s’agit d’arriver de l’autre côté, en un seul morceau, avec un bateau qui flotte et un esprit qui tient.
Ceux qui ont déjà couru des ultras le savent : le vrai défi commence souvent après les premiers doutes.
Et parfois, le plus dur n’est pas d’avancer, mais de s’arrêter à temps.
Cette deuxième journée donne le ton : cette Transat ne sera pas ordinaire
Il ne s’agit plus seulement de performer, de viser un podium ou un chrono. Il s’agit d’arriver de l’autre côté, en un seul morceau, avec un bateau qui flotte et un esprit qui tient.
Ceux qui ont déjà couru des ultras le savent : le vrai défi commence souvent après les premiers doutes.
Et parfois, le plus dur n’est pas d’avancer, mais de s’arrêter à temps.
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Mention éditoriale : Cet article repose sur les informations officielles publiées par l’équipe MSIG Europe et les canaux de communication de la Transat Café L’Or. Les propos et visuels cités proviennent du compte Instagram public de Mathieu Blanchard, dont la reprise à des fins d’information est autorisée dans le cadre du droit à l’information et du respect de la liberté de la presse. Il s’agit d’une analyse journalistique indépendante, réalisée sans intention de nuire ni de porter atteinte à la réputation des personnes mentionnées.
Le titre « contraint de faire escale » reflète la réalité opérationnelle décrite par l’équipe du skipper, sans jugement de valeur ni extrapolation. Aucune intention de dénigrement, de diffamation ou de nuisance n’est poursuivie. L’analyse s’inscrit dans le respect de la liberté de la presse et du droit du public à être informé.






