Le sport français interpelle le Président
Ces derniers jours, le Comité National Olympique et Sportif Français a, avec 95 fédérations sportives (je n’imaginais pas qu’il y en avait autant…), adressé une lettre ouverte au Président Macron, lettre dans laquelle est déploré le fait que le sport ne compte pas parmi les priorités dans la gestion de la crise sanitaire. Ils dénoncent une
« stigmatisation aussi violente qu’infondée ».
J’ai envie de dire qu’avec une ministre des sports aussi nulle, difficile d’imaginer autre chose.
Les acteurs se disent également
« désemparés de constater que le secteur du sport fédéré, fort de son modèle social et économique unique, porteur de valeurs essentielles au tissu social républicain, ne compte visiblement pas dans les priorités d’action de notre pays en temps de crise ».
J’irais même plus loin en disant que quand on voit comment, après le confinement, les gens ont pété un câble général, on peut se dire que ce ne serait pas arrivé si les gens avaient fait un peu plus de sport.
Les protocoles sanitaires ont été adaptés et ont été de plus en plus durs, si bien qu’on s’est demandés s’ils n’étaient pas faits pour décourager les fédérations d’organiser quoi que ce soit. Comme le rappellent les signataires d’ailleurs, ils ont fait leur possible pour s’adapter
« aux aléas et aux multiples applications divergentes et parfois contradictoires de la doctrine sanitaire sur le terrain ».
Ils n’hésitent d’ailleurs pas à dénoncer une
« application excessive et injustifiée des mesures sanitaires par les autorités locales ».
Difficile ici de ne pas penser à l’Embrunman, à la Skyrhune ou au Trail National de la Côte d’Opale.
Au-delà de ce zèle imbécile, ces arrêts ont eu pour conséquences un quart d’adhésions en moins. Et ce n’est potentiellement que le début. En effet, plus des trois quarts des clubs sont gérés par des bénévoles qui se retrouvent, comme dit dans la lettre,
« exclus des dispositifs d’aides prévus au plan de soutien piloté par le ministère de l’économie ».
« Vous comprendrez donc l’incompréhension qui est la nôtre de subir une stigmatisation aussi violente qu’infondée, car non étayée par des éléments objectifs. Comment comprendre et expliquer pourquoi d’autres activités demeurent permises, y compris dans les zones les plus touchées par l’épidémie, mais pas la pratique du sport dans des zones pourtant plus préservées ? »
Sur ce point, je ne peux que les soutenir, et je le ferai tant qu’on n’arrivera pas à prouver que le sport a généré des clusters (et on pourra chercher aussi longtemps qu’on peut, on ne trouvera pas).
On parle sans cesse du fait qu’il faut apprendre à vivre avec le virus. Est-ce que ça veut dire que le nouveau monde doit se faire sans le sport ? Hors de question ! Alors une bonne fois pour toutes, prions pour que cette ministre fantoche dégage et qu’on lui trouve quelqu’un pour lui succéder qui aie vraiment une vision du sport français à court, à moyen et à long terme !
D’ici là nous adressons notre soutien à toutes les fédérations sportives qui souffrent !