UTMB 2025 : l’OCC sous la pluie, et les derniers de la TDS puis de l’UTMB en mode survie
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L’édition 2025 de l’UTMB va se jouer sous les gouttes… et pas qu’un peu. En croisant les bulletins météo de Chamonix et du Grand Col Ferret avec le programme complet des courses, une tendance nette se dégage : la dégradation météo démarre mercredi et s’installe franchement jeudi, vendredi et samedi. Résultat, plusieurs courses vont être directement impactées, mais trois se détachent : l’OCC, qui se déroule en plein dans la journée la plus arrosée ; la TDS, pour ses finishers encore en course mercredi soir ; et l’UTMB, pour ses derniers coureurs qui affronteront deux nuits humides et un samedi détrempé. Tour d’horizon, course par course.

Le point sur la météo pendant l’UTMB 2025, course par course
OCC : la plus exposée à la pluie du début à la fin

L’OCC part jeudi 28 août à 8 h 15 et s’étire jusqu’à 23 h 15. Or jeudi est la journée la plus pluvieuse de la semaine, avec des précipitations annoncées dès le matin et des températures fraîches dès 1500 m d’altitude. Sur le Grand Col Ferret, on attend 8 à 9°C, avec un ressenti proche de zéro sous la pluie et le vent. Tous les coureurs, du peloton élite aux derniers, évolueront dans des conditions fraîches, humides et grasses, sans échappatoire temporel. Le terrain deviendra glissant, les descentes piégeuses, et la gestion des pieds – macération, ampoules, confort – sera déterminante pour finir.
TDS : les finishers dans la tourmente
La TDS part lundi à 23 h 50. Les premiers arrivent mardi, sous un ciel encore sec. Mais les derniers concurrents franchiront la ligne d’arrivée mercredi soir, soit pile au moment où les orages sont annoncés. Cela signifie pour eux une fin de course bien différente : vents, averses localisées, humidité croissante et possible refroidissement soudain en altitude. Sur les crêtes ou les passages techniques, cette météo peut non seulement ralentir mais mettre en danger. Il faudra anticiper les couches chaudes, surveiller le ciel et rester lucide.
UTMB : pour les derniers, deux nuits humides et un samedi lessivé
L’UTMB s’élance vendredi à 17 h 45. Pour les élites, l’arrivée se fera samedi en début d’après-midi. Mais pour le cœur du peloton et les finishers du dimanche, la météo sera un vrai défi. Deux nuits sous la pluie, un samedi intégralement humide, des températures en chute sur les cols, et des sentiers détrempés attendent les coureurs. Le passage au Grand Col Ferret, prévu samedi pour la majorité, se fera dans le froid humide, avec un ressenti parfois glacial. Résister jusqu’au bout impliquera une stratégie thermique stricte : couches sèches, gants étanches, rechanges intelligemment placés.
CCC : dans le cœur de la perturbation

Départ vendredi 9 h, derniers finishers samedi midi : la CCC se déroule elle aussi en plein pendant la phase la plus humide de la semaine. Dès la montée au Grand Col Ferret, les conditions météo seront difficiles : pluie, vent, froid, visibilité réduite. Le terrain sera gras dès les premiers kilomètres, rendant la gestion de l’effort plus technique et plus usante. Pour certains, la CCC pourrait être aussi rude que l’OCC, voire plus, selon l’évolution finale des précipitations.
PTL : toute la semaine… donc toute la météo
La PTL s’élance dès lundi matin et s’étire jusqu’au dimanche. C’est la course la plus longue, mais aussi la plus exposée dans la durée. Si les premiers jours sont corrects, les équipes vivront ensuite l’ensemble de la dégradation : orages, pluie froide, humidité continue, alternance de temps sec et de grosses averses. Ce n’est pas tant l’intensité ponctuelle que l’usure progressive qui pèsera : les pieds trempés plusieurs jours, les nuits fraîches, le manque de récupération. Il faudra tout anticiper et se méfier de l’enchaînement météo + fatigue.
MCC : la seule à passer entre les gouttes
La MCC, avec son départ lundi à 10 h, profite au contraire d’une fenêtre météo idéale. Temps sec en vallée, douceur relative, peu de vent et pas de menace de pluie. Pour une fois, les coureurs de la MCC auront plus à se soucier de leur allure que de leurs chaussettes.
Ce que cela change pour les coureurs
Cette météo rend la gestion matérielle plus cruciale que jamais. Sur l’OCC et la CCC, chaussures accrocheuses et vêtements imperméables sont non négociables. Pour la TDS et l’UTMB, le froid de nuit et l’humidité constante demanderont une stratégie de chaleur corporelle : rechange, couches sèches, anticipation. La PTL sera une guerre d’usure. Et même si la MCC reste épargnée, la vigilance reste de mise : en trail, tout peut basculer vite.

Résumé de la météo de l’UTMB 2025
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