Le marathon de Paris est-il devenu une randonnée chronométrée ?
marathon de Paris
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marathon de Paris, quand Paris célèbre tous ses finishers, quitte à flouter le mot « courir »
Ce dimanche 13 avril 2025, ils étaient 55496 à franchir la ligne du Marathon de Paris, un chiffre impressionnant qui témoigne du succès populaire de l’événement. Mais derrière ce record d’affluence, un autre chiffre interpelle : plus de 1 000 coureurs ont mis entre 6h et plus de 9h pour terminer les 42,195 km. Un constat qui interroge : le marathon reste-t-il une course ? Ou devient-il progressivement une randonnée festive avec médaille garantie ?
Le marathon, par définition, est une épreuve d’endurance, exigeante, préparée avec sérieux. Traditionnellement, un temps « officiel » de finisher se situe sous la barre des 6 heures. Mais à Paris, les barrières horaires sont tellement larges que l’esprit de compétition semble avoir été mis de côté. Bien sûr, chacun a le droit de vivre son marathon à son rythme. Mais intégrer au classement officiel des personnes qui ont marché plus de 9 heures, est-ce encore du sport ? Ou plutôt un événement touristique déguisé en course ?
marathon de Paris : Certains y verront une belle ouverture, une démocratisation louable de la pratique. D’autres y voient un affaiblissement du mot « marathonien ».
Ce n’est pas élitiste de le dire : courir 42 kilomètres demande un investissement physique et mental. Célébrer indistinctement ceux qui courent et ceux qui flânent, c’est gommer la valeur de l’effort, du dépassement de soi, qui fonde l’ADN même du sport.
Et les conséquences ne sont pas anodines. Loin de renforcer l’amour du sport, cela crée un nivellement par le bas, où il suffirait de terminer coûte que coûte pour revendiquer un statut. Et tant pis pour ceux qui s’entraînent dur, qui visent un chrono, un classement, ou simplement la satisfaction d’avoir couru vraiment.
Le trail, souvent cité pour sa bienveillance, n’a pas encore basculé dans cette logique. Les barrières horaires restent respectées, l’engagement physique réel, et le mot « finisher » n’est pas distribué à l’entrée. Espérons que cette philosophie tienne bon. Car si tout le monde doit être encouragé à pratiquer le sport, cela ne doit pas se faire au prix de l’effacement du mérite.
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