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Sierre-Zinal 2025 : la classique alpine sans roi, mais pleine de prétendants
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Sierre-Zinal : une édition 2025 orpheline de Kilian Jornet… et plus indécise que jamais
Le 9 août prochain, la mythique Sierre-Zinal fêtera sa 52e édition dans les montagnes valaisannes. Avec l’absence de Kilian Jornet, dominateur absolu des dernières années, la course s’annonce plus ouverte que jamais. Des pointures africaines aux espoirs espagnols en passant par les stars féminines du circuit Golden Trail, cette Sierre-Zinal 2025 pourrait bien écrire une nouvelle page de l’histoire du trail moderne.
Un parcours mythique, entre explosion cardiaque et technique pure
Tout commence à Sierre, à 570 m d’altitude. Les coureurs s’élancent au cœur des vignobles pour un défi de 31 kilomètres et 2 200 mètres de montée. La première partie, terriblement exigeante, mène jusqu’à Chandolin, puis l’ascension se poursuit jusqu’à l’hôtel Weisshorn. Là, une nouvelle épreuve commence : gérer la fatigue dans les hauteurs du Val d’Anniviers jusqu’à Nava, point culminant à 2 425 m.
La descente finale par Forcletta est un condensé de vitesse, de relances et de risques calculés. Elle peut tout faire basculer. Chaque année, c’est souvent là que la victoire se joue, à coups de secondes arrachées dans les virages. L’arrivée à Zinal, devant des centaines de spectateurs en liesse, est à la fois une délivrance et un couronnement.
Les favoris de Sierre-Zinal 2025
Kilian Jornet absent, mais omniprésent
Même s’il ne sera pas au départ cette année, le fantôme de Kilian plane sur la vallée. En 2024, il y a inscrit une 10e victoire en 2h25’34’’, un chrono lunaire qui semble, pour le moment, hors d’atteinte. L’Espagnol, qui a fait de Sierre-Zinal un rendez-vous fétiche, laisse un trône vacant que beaucoup convoitent. Mais peu semblent capables de l’occuper durablement.
Une bataille africaine pour la succession
Les deux Kényans Philemon Kiriago et Patrick Kipngeno sont les grands favoris. En 2024, ils ont offert un duel haletant jusqu’à la ligne, terminant à seulement deux secondes d’écart. Kiriago, champion du monde en titre, possède un punch redoutable dans les montées. Kipngeno, habitué du podium à Zinal, excelle dans les relances et les descentes techniques.
Le Marocain Elhousine Elazzaoui, vainqueur de Zegama cette année, pourrait aussi créer la surprise. Son style explosif peut faire sauter la course dès la mi-parcours. L’Italien Francesco Puppi, bien plus expérimenté que les autres, pourrait tirer son épingle du jeu en cas de départ trop rapide des leaders.
À surveiller également : le Kenyan Robert Pkemoi, discret mais régulier.
Duel annoncé chez les femmes
La course féminine n’a rien à envier à celle des hommes. Katie Schide, américaine établie en France, fait figure de favorite. Capable de briller autant sur ultra que sur format explosif, elle connaît bien le terrain et aime ces profils nerveux.
Mais la concurrence est féroce. Les Kényanes Joyline Chepngeno, Joyce Njeru et Caroline Kimutai sont de vraies fusées en montée. Si elles parviennent à gérer la technicité de la descente, elles peuvent créer la surprise.
La Roumaine Madalina Florea, la Norvégienne Eli Dvergsdal et la Suissesse Maude Mathys, ancienne multiple vainqueure ici, complètent ce plateau royal. La jeune britannique Naomi Lang pourrait bien être l’invitée surprise : sa récente victoire au Pitz Alpine Glacier Trail l’a propulsée dans une autre dimension.
Du côté français, pas de tête d’affiche.
On retrouvera Julia Font, Ainara Uribarri, Ikram Rharsalla, Rosa Lara Feliu et Greta García. Chacune peut viser un top 10 si les jambes sont bonnes et la météo favorable.
Une couverture médiatique digne des Jeux olympiques
Cette année, Sierre-Zinal bénéficiera d’une exposition sans précédent. Eurosport, Discovery+, TNT Sports et HBO Max diffuseront l’événement dans plus de 100 pays. Ce déploiement médiatique confirme que le trail de haut niveau n’est plus un sport confidentiel, mais un véritable spectacle global.
La Golden Trail Series, qui intègre l’épreuve, poursuit ainsi son objectif de professionnalisation du circuit, avec des images léchées, des commentaires multilingues, et une narration pensée pour le grand public.
Un défi pour 6 000 coureurs… et pour la montagne
Au-delà de l’élite, ils seront plus de 6 000 à s’élancer sur les sentiers du Val d’Anniviers. Pour eux aussi, la lutte sera intense : contre la pente, le chrono, les crampes… et parfois leurs propres doutes. La Sierre-Zinal n’est pas un simple trail : c’est un combat contre soi-même, un rêve de coureur de montagne.
Mais avec cette popularité grandissante vient aussi une responsabilité : préserver les sentiers, limiter l’impact environnemental et garantir la sécurité des participants.
Résumé
La Sierre-Zinal 2025, disputée samedi 9 août, s’annonce comme l’une des plus indécises de ces dernières années. L’absence de Kilian Jornet ouvre la voie à une lutte intense entre les meilleurs spécialistes de la montée sèche et de la descente technique, sur un parcours de 31 km avec 2200 m de D+ dans les Alpes valaisannes. Chez les hommes, Kiriago, Kipngeno, Elazzaoui et Puppi sont attendus. Chez les femmes, Katie Schide devra résister aux assauts des Kényanes et de l’étoile montante Naomi Lang.
FAQ – Sierre-Zinal 2025
Quel est le parcours de la Sierre-Zinal ?
31 km avec 2 200 m de D+ entre Sierre (570 m) et Zinal (1 670 m), avec un sommet à 2 425 m.
Pourquoi la Sierre-Zinal est-elle considérée comme une course mythique ?
Créée en 1974 par Jean-Claude Pont, la Sierre-Zinal est l’une des plus anciennes courses de montagne encore disputées. Elle est surnommée « la course des cinq 4000 » car elle offre une vue spectaculaire sur cinq sommets emblématiques : le Weisshorn, le Zinalrothorn, l’Obergabelhorn, la Dent Blanche et le Cervin. C’est aussi l’un des seuls trails où la comparaison des chronos est valable d’une année à l’autre, car le parcours ne change (presque) jamais.
Qui détient le record absolu ?
Chez les hommes, Kilian Jornet détient le record avec 2h25’35’’ établi en 2019 et égalé en 2024. Chez les femmes, c’est Maude Mathys qui a signé un chrono de 2h49’20’’ en 2019, toujours invaincu. Ces temps sont considérés comme mythiques dans le monde du trail court.
Pourquoi la course attire-t-elle autant d’athlètes africains ?
Parce qu’elle combine un dénivelé important et une vitesse élevée. De nombreux coureurs venus du Kenya ou d’Éthiopie, formés à la course sur route ou en montagne, y trouvent un terrain favorable. La montée longue mais régulière permet aux spécialistes de la route de briller, tout en testant leur capacité à encaisser un peu de technique.
Quel est le profil type du coureur qui performe à Sierre-Zinal ?
C’est un profil hybride : un coureur très rapide, souvent issu du cross ou de la route, mais qui a appris à gérer la technicité des descentes. Les grimpeurs purs souffrent dans la fin de course. Les routiers trop peu techniques explosent dans les descentes.
Combien de coureurs terminent en moins de 3 heures ?
Environ une vingtaine chez les hommes. Ce chiffre donne une idée de la difficulté du parcours. Pour un amateur bien entraîné, viser entre 3h30 et 4h30 est déjà une performance solide. Les barrières horaires restent toutefois accessibles à tous les coureurs réguliers.
Quel matériel est conseillé pour cette course ?
Pas besoin de sac ou de matériel obligatoire. Une ceinture avec flasque suffit. Des chaussures légères avec une bonne accroche sur terrain sec sont idéales. Beaucoup optent pour des modèles typés route/trail (drop modéré, semelle dynamique). Certains élites courent même en chaussures de route modifiées.
Peut-on faire une reconnaissance du parcours ?
Oui, et c’est même fortement conseillé. Le tracé est bien balisé toute l’année, et plusieurs points sont accessibles en transports ou en voiture (Chandolin, Hôtel Weisshorn, Zinal). Reconnaître la descente finale peut faire une énorme différence en course.
Comment bien gérer la course ?
Ne jamais partir trop vite dans la montée, même si les sensations sont bonnes. Le segment entre Chandolin et Weisshorn est redoutable. Il faut en garder sous la semelle pour la descente Forcletta-Zinal, qui décide souvent du classement.
Y a-t-il eu des éditions marquantes dans l’histoire de la course ?
Oui. En 1994, Jonathan Wyatt s’impose à 23 ans et annonce une nouvelle ère. En 2009, Kilian Jornet gagne pour la première fois à 21 ans. En 2019, une course de légende voit Kilian établir un nouveau record sous la menace de Kipngeno. Chez les femmes, le triplé de Maude Mathys entre 2017 et 2019 reste un sommet de domination.
Est-ce que la Sierre-Zinal fait partie des Golden Trail Series ?
Oui, et elle en est même l’une des étapes phares. Sa position estivale stratégique, son tracé rapide, sa ferveur populaire et sa capacité à attirer les meilleurs en font un pilier incontournable du circuit. L’étape est très surveillée par les sponsors et les équipes.
Comment récupérer après la course ?
Prévois 3 à 5 jours de repos relatif (natation, marche active, yoga, alimentation anti-inflammatoire) si tu veux recourir dans les semaines suivantes. Les quadriceps seront les plus touchés. Les douleurs peuvent être trompeuses : attention à la descente post-compétition en voiture ou en train !
Peut-on croiser Kilian sur place malgré son absence en 2025 ?
C’est possible, même s’il ne court pas. Kilian reste très attaché à cette course et à la région. En 2023 et 2024, il était présent pour soutenir sa compagne Emelie Forsberg ou ses amis du team NNormal. Son ombre plane toujours sur les sentiers valaisans.
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