On avait beau jeu en France de se moquer de Jim Walmsley qui partait toujours en trombe et ne gagnait jamais rien chez nous… on avait tendance à penser que les Américains étaient tous un peu comme lui et on avait parlé de l’école américaine du trail… sauf que les choses changent !
Ils sont de plus en plus performants et l’ont prouvé sur la Diagonale des Fous
UTMB # Diagonale
Si les américains continuent de se casser les dents sur l’UTMB (je dis bien les américains, et pas les américaines), il faut bien reconnaître que sur la Diagonale, ils sont loin d’être ridicules. Cette année, ils ont réussi à en mettre deux sur le podium, et deux dans le top 5 (à savoir Ben Dhiman, troisième chez les hommes et au général, et Courtney, 4ème au général et 1ère féminine). Du côté de l’UTMB, il y avait beaucoup plus de représentants du pays de l’Oncle Sam. Jim Walmsley y a fini 4ème, Zach Miller 5ème, Katie Schide (vainqueure féminine) 22ème et Kaytlin Gerbin (troisième féminine) 47ème. En nombre, ça fait plus, mais en valeur relative, c’est autre chose. Car de mémoire, il n’y avait que quatre américains engagés sur la diagonale. Le pays a donc mis 50% de ses participants dans le top 5. Pas dégueu.
Comment expliquer cela ?
Est-ce parce que les européens s’exportent moins bien ? C’est une possibilité, mais j’en doute, car quand on voit le nombre de métropolitains qui ont remporté les diagonale ces dernières années… Julien Chorier, Ludovic Pommeret, François D’Haene, Benoît Girondel, Benat Marmissolle… Il faut probablement chercher ailleurs.
Ils se sont mieux préparés ?
Si l’on se concentre sur Ben Dhiman et sur Courtney, c’est intéressant de voir de quelle manière ils se sont préparés. Et c’est peut-être là que se trouve l’explication. Courtney a préparé la diagonale des fous en se concentrant sur la Hardrock 100, dont la sauvagerie se rapproche finalement assez bien de celle de la diagonale (avec l’humidité en moins, semble-t-il).
De son côté, Ben Dhiman est noté comme vivant dans les Pyrénées, plus précisément à Bagnères de Bigorre. Et si son terrain d’entraîenement se situait sur le GR10, sur les parcours du Grand Raid des Pyrénées et/ou aux alentours du pic du Midi, en termes de terrain technique et sauvage, il était servi.
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