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UTMB 2025 : 33 % d’abandon, les chiffres officiels confirment la dureté de la course
abandons UTMB – L’Ultra-Trail du Mont-Blanc 2025 a rendu son verdict. Et comme chaque année, les chiffres parlent d’eux-mêmes : 33 % des coureurs ont abandonné en cours de route. Un tiers. Un sur trois. Même quand la météo semble clémente, même quand les ravitaillements sont optimisés, l’UTMB reste une bête à dompter.
UTMB : 829 abandons pour 2 492 partants, le mythe tient bon
Selon les données officielles publiées par l’organisation, 2 492 traileurs ont pris le départ de l’épreuve reine au cœur de Chamonix. Sur cette masse compacte de frontales, seulement 1 664 sont allés au bout. Résultat : 829 abandons, soit un taux précis de 33,27 %. C’est dans la norme historique de la course, mais cela n’en reste pas moins vertigineux.
Un chiffre stable mais des abandons marquants
Ce n’est pas tant la quantité que la qualité des abandons qui marque cette édition. Des figures majeures du trail mondial ont dû jeter l’éponge :
François D’Haene, icône absolue de la discipline, a stoppé sa course avant Courmayeur. John Albon a été trahi par son genou. Courtney Dauwalter, reine incontestée du Mont-Blanc, a perdu le fil de sa lucidité en pleine nuit. Quant à Théo Détienne, il s’est effondré à Trient après avoir mené la course pendant des heures.
Des abandons qui montrent à quel point cette course ne fait aucune concession, même aux plus grands.
Un plateau élite survolté, un rythme suicidaire
Jamais la densité de l’élite n’avait été aussi forte. Les premiers kilomètres ont été avalés à des allures stratosphériques. Dans le sillage des meilleurs, des dizaines d’outsiders se sont brûlé les ailes, espérant accrocher une performance. Beaucoup n’ont pas vu la lumière de Chamonix.
Une pression mentale devenue écrasante
L’UTMB, ce n’est plus seulement une course. C’est une vitrine, un rêve, un objectif de vie. Avec le suivi live, les fans, les sponsors, les caméras, les comptes Instagram, la pression est immense. Pour certains, c’est trop. Le poids de l’attente devient un facteur d’abandon à part entière.
Courir l’UTMB, ce n’est pas juste “faire un tour du Mont-Blanc”
On l’oublie parfois, mais cette boucle mythique de 171 kilomètres et 10 000 mètres de dénivelé positif n’a rien d’un décor de carte postale. Elle broie. Elle exige. Elle punit la moindre erreur de pacing, la moindre négligence. Ce n’est pas un décor pour influenceurs. C’est un champ de bataille.
Les leçons de cette édition 2025
Première leçon : la régularité et la lucidité restent les meilleures armes. Deuxième leçon : la réputation ne protège de rien. Troisième leçon : l’humilité est obligatoire. Ceux qui ont terminé cette édition peuvent lever les bras. Ils ont vaincu bien plus qu’un parcours : ils ont vaincu leurs démons.
Et pour la suite ? Un tri de plus en plus sévère
Les prochaines éditions s’annoncent encore plus sélectives, tant à l’entrée qu’à l’arrivée. L’UTMB veut garder son aura, son exigence, son prestige. On parle déjà de durcir certains critères d’accès, de réviser le système de Running Stones, ou même d’instaurer des quotas nationaux.
Autre tendance : une évolution des causes d’abandon. De moins en moins liées à des blessures nettes, elles s’expliquent davantage par une surcharge mentale, un burn-out de la performance, une saturation du système.
UTMB 2025 : 33 % de renoncements… et 1 664 victoires intimes
En conclusion, cette édition n’aura pas été la plus dramatique, ni la plus enneigée, ni la plus spectaculaire… mais elle aura été implacable. Le chiffre de 33 % d’abandons n’est pas une anomalie. C’est la norme. C’est le rappel que l’Ultra-Trail du Mont-Blanc n’est pas un événement, mais une épreuve. Et que ceux qui en sortent debout méritent bien plus qu’un dossard finisher : ils méritent le respect du monde entier.
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