Le trail, c’est surtout des centaines de kilomètres de bagnole

Le trail, sport nature par excellence, semble aujourd’hui s’éloigner de ses fondements. De plus en plus, il rime avec déplacements motorisés, longues distances en voiture et parfois même vols intercontinentaux. Une contradiction pointée du doigt sur les réseaux sociaux, à travers une phrase aussi provocante que réaliste : « le trail, c’est surtout des centaines de kilomètres de bagnole ». Et si cette remarque nous poussait à repenser notre manière de courir ?

le trail

Le trail : un sport qui fait voyager… parfois trop

Loin de l’image du coureur contemplatif arpentant les sentiers proches de chez lui, le trail moderne s’internationalise à vitesse grand V. UTMB, Diagonale des Fous, Hardrock : ces épreuves mythiques attirent des milliers de coureurs chaque année… qui prennent la route, le train ou plus souvent l’avion pour s’y rendre. Résultat : un bilan carbone lourd, à rebours des valeurs de sobriété et de respect de la nature que la discipline aime pourtant revendiquer.

Des sentiers sous nos pieds

Mais faut-il tout arrêter pour autant ? Pas forcément. Comme le rappelle un internaute dans cette discussion, « ça dépend d’où on habite ». La France regorge de parcours accessibles, souvent magnifiques, à quelques heures seulement de transport doux. La clé serait peut-être de redécouvrir ces sentiers oubliés, et de privilégier des aventures proches, mais tout aussi intenses.

une cohérence à retrouver – Ce n’est pas l’envie de voyager qu’il faut condamner, mais l’excès. S’engager pour un trail ne devrait pas devenir une expédition en mode jet set. À l’heure où la planète s’épuise, réconcilier notre passion avec une certaine éthique du déplacement devient essentiel. Courir, oui — mais pas à n’importe quel prix.