Pourcentage : il y a eu 36% d’abandons sur l’UTMB 2024
abandons utmb
Abandons : un tiers des participants ont abandonné su l’UTMB
L’UTMB s’est terminé, et on commence à avoir une idée sur les statistiques intéressantes qu’on peut en tirer. Ici, nous allons nous concentrer sur les abandons. Sur un total de 2761 partants, nous avons 1760 finishers pour 1001 abandons. On est donc sur un peu plus d’un tiers d’abandons, ce qui est assez cohérent avec ce qu’on a eu les dernières années.
Ce qui est intéressant, c’est les lieux où ça a beaucoup abandonné. On a 81 abandons aux Contamines (donc très tôt), 74 abandons aux Chapieux, 89 au lac Combal, 163 à Courmayeur, 151 à Arnouvaz et 117 à la Fouly.
trois quarts des élites ont abandonné sur l’UTMB !!
Faisons la comparaison avec les favoris. Et on va le voir, c’est flippant. Chez les hommes, on est presque à ¾ d’abandons ! SI, vous avez bien lu ; parmi ceux qui ont terminé, on trouve Baptiste Chassagne, Hannes Namberger, Ludo Pommeret, Yannick Noel, Jiaju Zhao, Josh Wade et Thibaut Baronian dans une moindre mesure.
Et maintenant, ceux qui n’ont pas terminé : Jim Walmsley, Mathieu Blanchard, Tom Evans, Germain Grangier, Ben Dhiman, Jonas Rusi, Pau Capell, Aurélien Dunand-Pallaz, Thibaut Garrivier, Benat Marmissolle (qui n’a pas pris le départ), Dmitry Mitiyaev, Jiasheng Shen, Raul Butaci…
Chez les dames, le ratio est très différent, puisqu’il tourne plus autour des 40%. Parmi les favorites qui terminent, on trouve Katie Schide, Ezster Csillag, Emiliy Hawgood, Manon Bohard, Marianne Hogan, Blandine L’Hirondel, Martina Valmissoi, ou Maria Maiora Elizondo. Et parmi celles qui ne terminent pas, on retrouve FIOna Porte, Anne-Lise Rousset, Emma Stuart, Ragna Débats, ou encore Fuzhao Xiang.
Comment expliquer ce delta entre les deux ? A part que les femmes ont mieux géré leur saison pour arriver prêtes et qu’elles auront plus tendance à s’écouter (y’a rien à faire, même dans le trail, le mâle alpha a la vie dure).
Comment expliquer désormais ce delta entre les élites et le peloton ? Dans un podcast, Adrien Séguret explique qu’il ne faut pas négliger la pression des sponsors, où la présence des athlètes à l’UTMB peut être contractuelle, ce qui va leur mettre sur les épaules une énorme pression. Parce qu’on est amateurs, on a tendance à oublier que pour eux, c’est un métier, et que dès lors, le paradigme n’est pas le même.
En parallèle, et un peu en corollaire avec la pression, on sait qu’il est impossible de gagner l’UTMB sans être à 100%, et pour arriver dans cet état, on sait que pendant sa prépa, l’athlète est toujours sur un fil (tant d’un point de vue physique que mental). Quand l’avenir d’un coureur peut dépendre uniquement de cette course, ça demande une gestion de la pression à laquelle il est difficile de se préparer.
Enfin, il est intéressant de questionner la gestion de course à l’origine de ces abandons. Entre les années pré-covid et depuis 2021, on note des premiers temps de passage beaucoup plus rapides. Cela a pour conséquence que très tôt, les élites sont sur le fil du rasoir. Et se dire qu’une course aussi longue peut se jouer aussi tôt, c’est compliqué. Car les sensations, bonnes ou mauvaises, n’arrivent pas aussi vite. Autrement dit, ça va partir beaucoup trop vite pour qu’on sache dans quel état on sera. C’est beaucoup plus du « ça passe ou ça casse ».
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- crédit photo : organisateur