Les traileurs, tout comme les électeurs, aiment-ils se faire maltraiter ?
Le second tour des élections : on va tous revoter pour le même qu’on n’aime pourtant pas
Je ne sais pas si c’est génétique ou culturel, mais les français adorent se plaindre. Plus généralement, ils adorent démolir les idoles qu’ils ont construites eux-mêmes. Il suffit de voir comment ils agissent et réagissent comme « animaux politiques » ; à cheval entre le syndrôme de Stockholm et le masochisme, genre « tu m’as fait du sale pendant cinq ans, mais t’inquiète pas, je vote pour toi ».
Dans le trail : les prix augmentent, on râle mais on y retourne quand même
Mais la bonne nouvelle (encore que…) c’est que ça n’a pas l’air d’être l’apanage de la sphère politique. Dans le sport en général et dans le trail en particulier, on retrouve souvent les mêmes logiques.
Voyons plutôt ; prenons les gros ultras. A la base, vous allez devoir payer une blinde pour l’inscription (on pourra revenir dessus, mais en général, j’estime que ça n’a pas non plus grand chose d’excessif). Et le problème, c’est que sur base de cela, beaucoup vont estimer avoir tous les droits et devenir insupportables. Le parcours est trop dur ? Les organisateurs sont incompétents. La bouffe au ravito ne plait pas aux intestins d’un coureur trop fragile ? C’est la faute aux organisateurs. La météo est capricieuse ? Les organisateurs auraient pu faire un effort. Mon temps est mauvais ? C’est de leur faute. bla bla bla…
on retourne toujours sur les mêmes trails
Sans même questionner la réelle responsabilité des organisateurs (car c’est ici totalement subjectif ; franchement, en quoi peut-on accabler l’UTMB, l’UT4M ou le GRP d’avoir dû au moins une fois dans les dernières années, mettre en place le parcours de repli?), ça a quelque chose d’assez passionnant, ces râleries. Car perso, si je me plains de la médiocrité d’une organisation, a priori, il y a peu de chances que je retourne dessus. A moins que je n’aime me faire marcher dessus en me faisant insulter en allemand de petit colléoptère syphillitque… Et pourtant, quand sur certaines courses, on voit le pourcentage de réinscriptions par rapport aux inscriptions, on s’aperçoit qu’effectivement, les français sont peut-être juste masos (en tout cas, les ultratraileurs le sont probablement plus que les autres, pour des raisons qu’on pourra analyser plus tard).
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