On reparle aujourd’hui de l’empreinte carbone trail
Un traileur génère plus de deux tonnes de CO2 par an
Suite à la décision d’Andy Symonds de ne pas participer aux championnats du monde de trail en raison d’une empreinte carbone un peu élevée, beaucoup de choses se sont dites et écrites, et ce compris des énormités du style « c’est de la démagogie ».
Mais en parallèle à cela, Symonds a publié un diagramme qui faisait une synthèse de son empreinte carbone, et finalement, c’est assez intéressant en termes d’informations fournies.
Cela donne une idée de l’empreinte carbone d’un traileur. Mais pas seulement ; voyons plutôt.
Dans le diagramme qu’il a partagé, Andy Symonds arrive à 2,2 tonnes de CO2 qui sont dispatchées ainsi :
Scott International Event : 7%
UTMB : 8%
Grand Raid Queyras : 4%
Traversée des Dentelles : 1%
Hike&Fly Project : 4%
Three Peaks Race : 26% (notons ici qu’il s’agit d’un trail qui se passe en Angleterre)
Scott Running Event : 1%
Snow trail Ubaye : 4%
La Gallinette : 1%
Snow Trail Serre Che : %
Travel for training : 7%
Chaussures et équipement : 32 %
Un traileur génère plus de deux tonnes de CO2 par an
Le bilan carbone d’un “traileur actif” qui va vraiment s’entrainer, changer ses chaussures souvent, acheter du matériel et participer à plein de trails explose les recommandations du GIEC : quand il est recommandé de se limiter à 2 tonnes par personne et par an, les traileurs sont déjà à plus de deux tonnes rien que pour le trail.
A ces deux tonnes va s’ajouter tout le reste de leur quotidien… (numérique, chauffage, transports, achats, etc)
Les déplacements pour se rendre à des trails ont un faible impact sur le bilan carbone des traileurs
Finalement, nous nous apercevons à la lecture de ces chiffres que ce ne sont pas forcément le fait de participer à des événements qui peuvent être générateur de CO2. Alors oui, on peut imaginer que le participer au Three Peaks Race a pu générer un voyage en avion. Mais sinon, franchement, ce n’est pas dingue.
C’est l’achat d’équipement sportif qui pèse lourd dans le bilan carbone des traileurs
En revanche, et je dois bien avouer que je suis un peu surpris par le pourcentage de l’équipement. Je ne m’attendais certainement pas à ce que ça occupe un tiers de son empreinte carbone. Et finalement, c’est assez intéressant en ce sens que ça nous offre une piste de solution quasiment clé sur porte. Si les marques produisent de nouveau en France, il y a fort à parier que ça pourra baisser. Plutôt que de rogner sur la participation à des trails, il sera plus pertinent de revoir l’usage de son matériel (notamment au niveau du prix).
Alors oui, ça peut coûter un peu plus cher, mais ça pourra aussi faire un peu évoluer le mode de consommation ; peut-être qu’on réparera plus qu’on ne changera, par exemple.
En conclusion, on se rend compte que la bonne nouvelle, c’est que des solutions existent et que tout est toujours question d’équilibre. Il ne faut pas attendre d’être totalement vertueux pour commencer à faire quelque chose, sinon vous ne ferez jamais rien (c’est d’ailleurs là le principal argument des boomers). Mieux vaut faire un peu que rien du tout.
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