Un tournant historique pour les sports de montagne
Pour la toute première fois, le ski-alpinisme sera inscrit au programme officiel des Jeux Olympiques lors de l’édition Milano-Cortina, du 6 au 22 février 2026. Trois épreuves seront disputées : un sprint masculin, un sprint féminin et un relais mixte. Cette décision dépasse le simple cadre sportif. Elle symbolise une nouvelle manière, plus moderne, plus ouverte, qu’a désormais le Comité International Olympique d’envisager les disciplines d’endurance issues des grands espaces. Le regard change. Les sports de montagne sont perçus comme dynamiques, jeunes, spectaculaires, ancrés dans les pratiques outdoor contemporaines. Et dans ce mouvement, le trail running suit avec attention.
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Le skimo ouvre une brèche que le trail espère emprunter
L’intégration du ski-alpinisme aux Jeux n’est pas un simple ajout de plus dans la grille olympique. Elle marque un tournant stratégique et culturel. Longtemps perçues comme trop sauvages, trop difficiles à formater, trop éloignées des standards de diffusion télévisuelle, les disciplines de montagne trouvent désormais leur place. Le ski-alpinisme répond désormais aux critères que recherche le CIO : des formats rapides de trois à quatre minutes, des courses faciles à suivre pour le grand public, une implantation possible dans des zones spectateurs, et la présence d’un relais mixte très apprécié des diffuseurs.
Le trail partage beaucoup de points communs avec le skimo : un engagement physique intense, un terrain technique, un rapport étroit avec le dénivelé et un effort prolongé. Mais il rencontre aussi des freins similaires : des parcours authentiques souvent difficiles à filmer, une résistance naturelle à la standardisation, et une communauté attachée à son esprit d’origine.
L’équilibre entre authenticité et exigence télévisuelle
Le débat est déjà bien installé dans le monde du ski-alpinisme. L’entrée aux Jeux soulève une question qui divise : faut-il adapter la discipline aux exigences du spectacle, au risque d’en trahir l’essence ? Certains athlètes y voient une chance incroyable de reconnaissance internationale. D’autres craignent une version trop aseptisée, déconnectée des vraies courses de montagne.
C’est le cas du Français William Bon Mardion, qui a publiquement exprimé sa crainte de voir le skimo se transformer en un sport figé par des règles olympiques rigides, éloigné du terrain réel.
Dans le trail, cette discussion n’est pas encore officiellement lancée, mais chacun sait qu’elle s’imposera le jour où l’hypothèse olympique deviendra sérieuse.
Le trail coche toutes les cases pour séduire les JO
La course en sentier possède de nombreux atouts pour intégrer un jour le programme olympique. Elle est universelle, pratiquée dans tous les pays du monde, sur des terrains variés. C’est un sport en pleine croissance, avec une base de pratiquants très jeune et une structuration internationale déjà solide. Le calendrier du trail est riche, entre les Golden Trail World Series, les UTMB World Series et les championnats mondiaux organisés par l’ITRA et World Athletics.
Et surtout, il existe déjà des formats compatibles avec les exigences des Jeux. Des courses verticales, des distances courtes de dix à vingt kilomètres, des formats explosifs entre vingt et trente kilomètres comme Zegama ou Sierre-Zinal, qui combinent technicité, ambiance spectaculaire et simplicité de diffusion.
Pas d’ultra de cent kilomètres aux JO, mais un trail court olympique
Il serait illusoire d’imaginer un ultra de cent kilomètres figurer aux Jeux dans un avenir proche. Trop long, trop complexe à organiser, trop difficile à suivre médiatiquement. En revanche, des formats courts, dynamiques, et concentrés sur une trentaine de minutes à deux heures d’effort maximal sont parfaitement envisageables. Ils existent déjà. Ils séduisent le public. Ils sont faciles à filmer. Ils constituent une véritable vitrine du trail moderne.
Le précédent du ski-alpinisme change la donne
Le ski-alpinisme a longtemps été considéré comme une discipline trop marginale, trop exigeante, trop enracinée dans la culture montagnarde pour trouver sa place aux JO. Et pourtant, en 2026, il y sera. Ce changement de paradigme montre que le CIO n’a plus peur des sports de montagne. L’altitude, l’environnement naturel, l’endurance extrême ne sont plus des obstacles. Ce qui était autrefois un frein devient désormais un argument.
Le trail, qui partage cette même culture, n’a jamais été aussi proche d’une reconnaissance olympique.
Le trail devra choisir sa voie entre tradition et olympisme
Comme le skimo, le trail va devoir faire face à un dilemme. Faut-il accepter une version plus courte, plus codifiée, plus adaptée au format des Jeux, quitte à laisser de côté les grandes aventures comme l’UTMB ? Ce débat n’a rien d’un drame. Il est naturel. Il a déjà eu lieu dans le snowboard, dans l’escalade, dans le surf. Tous ces sports ont trouvé un compromis. Tous ont conservé leur âme, tout en ouvrant une nouvelle voie olympique. Le trail n’échappera pas à cette discussion. Et il y a fort à parier qu’il en sortira grandi.
En résumé, les JO de Milano-Cortina 2026 pourrait marquer le début de l’aventure olympique du trail
L’arrivée du ski-alpinisme au programme des Jeux d’hiver de 2026 n’est pas un simple clin d’œil aux sports de montagne. C’est une révolution silencieuse. C’est un signal adressé à toute une génération de sports outdoor. C’est l’ouverture d’une porte.
Le trail pourrait bien être le prochain à la franchir. Non pas avec une épreuve d’ultra, mais avec une course courte, nerveuse, spectaculaire, conçue pour séduire à la fois les caméras, les spectateurs et les athlètes. Le mouvement est lancé. Milano-Cortina pourrait bien devenir, avec le recul, le point de départ de l’entrée du trail dans l’histoire olympique.
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