Quand le cerveau s’auto-consomme pour vous faire courir plus loin
Si vous avez déjà eu l’impression de ne plus savoir comment vous vous appelez au 35e kilomètre, rassurez-vous : ce n’est pas de la bêtise, c’est de la science. Une étude publiée dans Nature Metabolism révèle que lors d’un effort physique extrême, comme un marathon — ou un ultra-trail pour les plus fous d’entre nous —, notre cerveau puise dans ses propres réserves… au point de dévorer sa précieuse myéline. Oui, vous avez bien lu : votre cerveau s’auto-cannibalise.
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La question du QI des traileurs
La myéline : votre wifi interne en mode économie d’énergie
La myéline, c’est cette gaine de graisse qui isole vos neurones pour assurer une transmission rapide de l’information. En clair, sans elle, c’est comme si vous passiez de la fibre optique au modem 56k. Et devinez quoi ? Pendant un effort prolongé, le cerveau grignote cette myéline pour s’alimenter en lipides. Résultat : coordination dans les chaussettes, perte de lucidité, et réponses neuronales ralenties — l’état qu’on observe parfois sur les lignes d’arrivée.
Des traileurs temporairement idiots ? Oui, mais avec panache
Pas de panique : selon l’étude espagnole, tout rentre dans l’ordre en deux mois. La myéline se reconstruit, le QI revient, et les blagues vaseuses refont surface à la buvette du club. N’empêche, pendant quelques jours après l’épreuve, il ne faut pas trop demander aux finishers de résoudre un sudoku.
D’où ce constat (mi-sérieux, mi-cinglant) qui a secoué les réseaux sociaux : certains traileurs ont « 2 de QI », mais c’est transitoire — et c’est pour la bonne cause.
Une réhabilitation involontaire du canapé ?
Entre les commentaires fatalistes, les blagues sur Ribéry, les orthophonistes qui s’en mêlent et ceux qui jurent ne plus jamais enfiler un dossard, ce qui ressort, c’est que cette étude donne surtout du grain à moudre à ceux qui pensaient déjà que courir était une hérésie. Mais rappelons-le : ce phénomène ne concerne que les efforts extrêmes, pas la petite sortie dominicale.
Et en trail alors ?
Pour les ultra-traileurs qui enchaînent les 40 km tous les dimanches : vous êtes probablement les cobayes parfaits d’une future étude sur la plasticité cérébrale. Si la myéline se régénère à chaque fois, tant mieux. Sinon… eh bien on comprendra mieux certains choix de vie, tenues fluo comprises.
Cet article reprend de manière humoristique une véritable découverte scientifique. Mais non, faire du sport ne rend pas idiot. Au contraire, dans des conditions raisonnables, il booste la santé mentale. Ce papier souligne simplement les effets biologiques étonnants des efforts extrêmes. En trail, comme en science, mieux vaut garder le sens de l’humour… et de la mesure.