Val d’Isère : ce 24 octobre, le village savoyard s’est retrouvé englouti sous un manteau blanc. Jusqu’à 60 cm en altitude. Un avant-goût de saison qui fait vibrer aussi les amateurs de trail.
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Courir dans la poudre avant de chausser les skis : à Val d’Isère, l’hiver est en avance
À Val d’Isère, ce n’est plus seulement l’automne. Ce matin du 24 octobre 2025, la station emblématique de la Tarentaise s’est réveillée couverte de blanc, jusqu’à 60 centimètres de neige au sommet de Bellevarde, et une belle couche de 20 centimètres déjà installée au village. Les dameuses, normalement silencieuses à cette époque, ont repris du service, accompagnées des pelles des habitants qui dégagent leurs parkings en souriant, surpris mais ravis.
Il reste encore un mois avant l’ouverture officielle du domaine skiable, mais l’ambiance hivernale est bel et bien là. Et pour les traileurs, habitués à grimper crampons aux pieds bien avant les skieurs, c’est aussi le top départ de la transition saisonnière : celle où l’on passe des shorts aux collants, des terrains secs aux sentiers glacés.
Un décor de carte postale qui transforme chaque sortie trail en immersion totale
Dès la fin de l’été, les coureurs de montagne qui vivent à l’année ou s’entraînent en altitude dans les Alpes savent que la fenêtre de temps sec se referme vite. À 1 850 mètres d’altitude, Val d’Isère n’échappe pas à cette règle. Et même si les premières neiges sont souvent éphémères, elles marquent une bascule.
Ce matin, c’est un ballet de contrastes. Des vaches broutent encore dans les prairies de l’aval, pendant qu’à 2 551 mètres, le refuge de Solaise se pare de son manteau blanc. Au glacier du Grand Pisaillas, au-delà des 3 000 mètres, la couche est déjà bien accrochée. Quant à la crête des Lessières, elle offre une vue splendide : tout est plâtré.
Quel équipement pour continuer à courir dans la neige ?
Pour ceux qui ne veulent pas attendre l’ouverture des pistes pour profiter de la neige, quelques adaptations suffisent. D’abord, sortez les chaussures de trail avec crampons intégrés ou semelle Vibram agressive. Un modèle typé hiver comme la Salomon Snowcross, la La Sportiva Blizzard ou encore la VJ Xtrm permet de garder une foulée stable, même sur neige tassée.
Ajoutez à cela un collant thermique, une couche intermédiaire respirante et une veste coupe-vent imperméable (type Gore-Tex Active), et vous voilà paré. Les gants, le buff et le bonnet sont évidemment de rigueur, sans oublier une frontale si vous partez tôt : les journées raccourcissent vite.
Quel entraînement quand les sentiers disparaissent sous la neige ?
L’arrivée précoce de la neige peut perturber les plans d’entraînement, surtout pour ceux qui préparent un trail automnal ou hivernal comme la SaintéLyon, l’UTCT ou même un trail blanc régional. À Val d’Isère, on apprend à composer avec la météo.
Si les sommets deviennent impraticables, il reste les pistes de fond, les routes forestières déneigées ou les sentiers bien exposés en versant sud. On raccourcit parfois les distances, mais on peut augmenter l’intensité. C’est aussi la saison idéale pour travailler en fractionné montée, en fartlek ou en renforcement musculaire (gainage, escaliers, circuit training).
Et pour les plus déterminés : les yaktrax ou les chaînes de chaussures peuvent permettre de continuer à courir sur neige tassée sans danger. Il faut juste accepter de réduire la vitesse pour augmenter le plaisir.
Un trail emblématique dans la neige de Val d’Isère : le High Trail Vanoise
Chaque été, Val d’Isère accueille le High Trail Vanoise, une épreuve exigeante et spectaculaire qui mêle crêtes alpines, altitude extrême et paysages vertigineux. Le 70 km cumule plus de 5 400 mètres de dénivelé positif, flirtant parfois avec la neige, même en juillet. C’est dire si courir dans la neige fait partie de l’ADN des traileurs locaux.
Cette image de montagne rude, technique, sublime, où la météo change tout en quelques heures, c’est celle que vivent déjà les coureurs cet automne. Et pour beaucoup, cette première neige est une promesse. Celle d’un hiver actif, d’un printemps bien préparé… et de prochains dossards accrochés avec confiance.
En résumé, ce 24 octobre, Val d’Isère s’est couverte d’un manteau hivernal inattendu, transformant les rues, les sentiers et les crêtes en terrain de jeu givré.
Une aubaine pour les amoureux de la montagne… et un rappel pour les traileurs que l’entraînement ne s’arrête jamais, il s’adapte. Chaussures cramponnées, vêtements adaptés, esprit montagnard : bienvenue dans la saison des traileurs blancs.
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