SaintéLyon 2025 : une météo douce mais des sentiers piégeux en début de parcours La 71e édition de la SaintéLyon se déroulera cette année sous un ciel clément, dans une ambiance nocturne tempérée. Mais si les températures resteront relativement élevées pour la saison, certains secteurs du parcours pourraient réserver de mauvaises surprises aux coureurs, notamment dans la première moitié. De quoi bouleverser quelques stratégies, surtout pour les traileurs les moins aguerris.
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Une météo de la SaintéLyon trop clémente loin des standards hivernaux
Ceux qui rêvaient d’une SaintéLyon épique, balayée par la neige ou plongée dans un froid mordant, en seront pour leurs frais. Les dernières prévisions annoncent une nuit sans gel, avec des températures oscillant entre 6 et 7 °C sur la majeure partie du tracé. Le point culminant — la chapelle Saint-Apollinaire, au km 30 — pourrait voir le mercure flirter avec les 4 °C, mais sans descendre plus bas. Un chiffre presque doux si l’on se remémore les -7 °C de l’édition 2023 ou les pluies diluviennes qui avaient transformé certaines portions en torrents boueux lors des millésimes 2019 et 2022. En somme, il faudra bien plus qu’une paire de gants pour justifier le caractère « hivernal » de cette édition 2025. D’ailleurs, en analysant les tendances récentes, une forme de bascule climatique semble s’installer : depuis plusieurs années, la SaintéLyon glisse doucement d’une épreuve polaire vers une classique automnale.
Détail de la météo de la SaintéLyon sur le parcours
Première partie : pièges humides en embuscade
Si l’atmosphère s’annonce globalement clémente, les traileurs les plus lucides savent que la météo ne se résume pas à un thermomètre. Le terrain, lui, pourrait bien se montrer plus retors. En cause : un cocktail de précipitations en début de semaine, un épisode neigeux sur les hauteurs, puis un redoux soudain. Résultat, dans la première moitié de course — jusqu’à Sainte-Catherine — de nombreux passages risquent d’être détrempés, avec flaques résiduelles, zones de boue, racines piégeuses et appuis fuyants. Les crêtes des Monts du Lyonnais, blanchies quelques jours plus tôt, pourraient garder les stigmates de cet enchaînement météo. Le bois d’Arfeuille et ses alentours, pourtant habitués à piéger les coureurs, semblent cette année plus épargnés que les secteurs précédents, mais la vigilance restera de mise.
Deuxième moitié plus roulante et sèche
Passé le cap de Sainte-Catherine, les conditions devraient s’améliorer nettement. Le terrain s’assèche, les portions roulantes se succèdent, et le ciel devrait rester nuageux mais sec. Cette deuxième moitié plus propre pourrait favoriser les relances et offrir un terrain d’expression idéal aux coureurs puissants ou bien préparés. C’est donc un scénario en deux temps qui se dessine. Les leaders, en tête de course, pourraient éviter une grande partie de la boue, alors que les coureurs de milieu et fin de peloton devront se frayer un chemin dans des sentiers davantage dégradés par le passage répété. Une donne à ne pas négliger, surtout pour ceux qui visent un chrono ou souhaitent éviter les blessures.
Une météo qui change l’esprit de course
Faut-il s’en réjouir ou le déplorer ? Cette SaintéLyon 2025 risque de manquer un peu de ce grain de folie météorologique qui a forgé sa légende. Comme dit dans notre article qui a fait le buzz, la météo sensée être pourrie est l’intérêt majeur de la SaintéLyon. Fini les bourrasques glaciales dans les bois de Moreau, les descentes verglacées de Saint-André-la-Côte ou les fronts givrés au lever du jour. Cette année, le défi sera ailleurs : gérer l’humidité discrète mais présente, optimiser les relances dans les zones roulantes, et rester concentré malgré des conditions plus “faciles” en apparence. Pour certains, cela permettra peut-être de battre un record personnel. Pour d’autres, c’est une petite déception : courir la SaintéLyon, c’est aussi, un peu, affronter l’hiver en face.
En résumé, cette SaintéLyon 2025 s’annonce plus clémente que certains millésimes légendaires, avec des températures positives, pas de gel généralisé, et un ciel nuageux mais calme.
Pourtant, la première moitié du parcours pourrait se révéler plus piégeuse qu’attendu, notamment pour ceux qui partiront en fin de peloton. Si vous espériez une course rapide et sèche de bout en bout, il faudra peut-être revoir vos ambitions à la baisse, au moins jusqu’à Sainte-Catherine.
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