La Diagonale des fous porte relativement bien son nom. Est-ce qu’elle est pour autant trop folle ? On a envie de répondre que oui, et on ajoutera même que c’est une excellente nouvelle !
La diagonale des fous est bien trop folle au niveau de l’ambiance qu’elle génère. Pour toutes celles et ceux qui ont l’occasion de la faire, il suffit de les entendre parler de l’ambiance au départ pour avoir la chair de poule. Quand la course a lieu, toute l’île ne vit que pour la diagonale, alors je vous laisse imaginer que ça peut faire !
La diagonale des fous est trop folle pour les conditions météo qu’elle vous fait vivre. Entre les hauteurs du piton et le sentier des anglais, vous pouvez passer de 2 à 3 degrés à plus de 40 degrés. Et ajoutez à ça un taux d’humidité de dingue à certains endroits, vous n’en sortirez pas le même.
La diagonale des fous est trop folle pour la difficulté du parcours. De l’aveu de tous ceux qui l’ont faite, il n’y en a pas beaucoup dont le parcours est aussi technique, voire casse gueule (à part le GRP et la Hardrock, voire éventuellement la TDS).
Enfin, la diagonale des fous est trop folle parce qu’il s’y passe quasiment à chaque fois des trucs de fou depuis des années. Entre les arrivées en duo (en 2018 avec François d’Haene et Benoît Girondel et en 2021 avec Ludovic Pommeret et Daniel Jung) qui montrent bien à quel point c’est une course à part, entre le fait que par endroits on peut perdre toute trace des coureurs élite (Jim Walmsley doit s’en rappeler encore ; de mémoire, c’était en 2017) ou le fait que les leaders puissent être mal aiguillés et perdre une heure (on a encore de la peine pour Davi Hauss), il y a toujours quelque chose de sympa à raconter.
Et pareil, dire qu’il se passe quelque chose qui n’arrive jamais ailleurs n’a absolument rien de péjoratif, ça fait clairement partie du charme de la course et si on n’est pas prêts à tout cela, ça veut qu’on n’est pas encore prêts pour aller l’affronter.
