Les Alpes souffrent du bouleversement climatique et cela a des conséquences directes qu’on ne soupçonnaient pas pour les coureurs de la TDS ce soir. Notre coureur qui sera sur la TDS nous a écrit “Les bus sont pas encore partis à cause d’un bouchon de 3h au tunnel”. On apprend par France 3 que “ceci est la conséquence directe de l’impressionnant éboulement qui s’est produit la veille, en Savoie, provoquant la fermeture du tunnel du Fréjus aux poids lourds.”
Le réchauffement climatique a des répercussions majeures dans les Alpes, où le permafrost subit une dégradation continue depuis plus de trois décennies.
L’éboulement récent dans la vallée de la Maurienne, bien que naturel, est influencé par des variations climatiques. Une semaine de canicule a desséché les terrains, rendant la roche plus instable. Cela a été suivi par d’importantes précipitations, qui ont combiné chaleur et eau pour déstabiliser le terrain, en particulier dans les Alpes aux topographies complexes. Les éboulements, en dessous de la limite du permafrost, résultent souvent de la fatigue de la roche et de la pression de l’eau, phénomènes classiques de l’érosion.Le permafrost, composé de terrains gelés en permanence, est menacé directement par le réchauffement climatique. Ce sol gelé en profondeur, qui joue un rôle de ciment grâce à la glace qu’il contient, se réchauffe et se dégrade à cause de l’élévation des températures. Ce processus est associé au réchauffement climatique global. Depuis la fin de l’ère glaciaire il y a environ 10 000 ans, le permafrost a maintenu des terrains gelés en permanence, mais aujourd’hui, son dégel contribue aux éboulements et aux écroulements rocheux.
La dégradation du permafrost dans les Alpes s’accélère de manière alarmante.
Les éboulements actuels sont probablement les prémices de phénomènes bien plus massifs à venir. En raison du réchauffement climatique qui est deux fois plus rapide dans les Alpes que sur la planète en général, les plus gros éboulements sont encore à prévoir dans les années à venir. Cette accélération est liée à des facteurs tels que la fonte de la neige et de la glace, qui sont remplacées par des surfaces plus sombres, absorbant davantage de chaleur solaire et amplifiant ainsi les effets du réchauffement.
Adaptation et gestion des risques
L’impact de ces évolutions se fait sentir à divers niveaux. Les alpinistes, bien sensibilisés aux risques, ajustent leurs itinéraires pour éviter les zones dangereuses. Cependant, les infrastructures construites sur le permafrost, au nombre de 947 dans les Alpes, sont plus vulnérables. Des études sont menées pour évaluer les risques et prendre des mesures d’atténuation. De plus, les vallées font face à un risque en cascade, où un événement comme un éboulement ou une avalanche peut déclencher des coulées boueuses. Les autorités prennent désormais en compte ce risque dans leurs plans d’action, avec un plan spécifique du ministère de l’écologie depuis 2019.
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