Hôpital : qui est prioritaire entre un traileur vacciné et un covid non vacciné ?

Cet article reflète à nouveau l’opinion de son rédacteur qui n’est pas du tout celle du Directeur de Publication de uTrail… mais la liberté consiste en la pluralité de l’expression. Aussi, nous avons décidé de publier.

Jérôme un traileur vacciné se casse la jambe et va à l’hopital

Jérôme fait beaucoup de trail. Il a une hygiène de vie relativement saine, boit un peu, ne fume pas, et fait attention à ce qu’il bouffe. Ce matin, Jérôme faisait une petite sortie en forêt et manque de bol, à cause du gel, il a glissé dans une descente, est tombé et sa cheville a bien vrillé ; on a même entendu un craquement. Pas le choix, même si ça l’ennuie, Jérôme doit aller à l’hôpital. Il est frustré, car depuis quelques jours, il avait levé le pied, car la troisième dose de vaccin l’avait un peu crevé.

Patricia n’est pas sportive et n’est pas vaccinée et s’est choppé le covid

Patricia n’est pas plus sportive que ça. Un peu d’aquabike pour être avec les copines, rien de plus. Elle n’est pas vaccinée. Manque de bol, la confiance qu’elle avait en son système immunitaire lui a joué un mauvais tour, puisqu’à l’occasion d’une sortie entre filles, elle a chopé le covid. Les premiers jours sont un peu difficiles, mais au septième jour, c’est la m*** et elle appelle le samu. Une ambulance vient la chercher afin de l’amener à l’hôpital.

Les soins de santé sont à genoux, le personnel médical est à bout quand Jérôme et Patricia arrivent en même temps sur le parking des urgences. A partir de là, vous êtes médecin dispatcheur ; que faites-vous ?

Vous privilégiez Jérôme, qui est vacciné, qui respecte les règles et qui n’a pas un problème urgent et vital ? (même si une cheville abîmée ça peut faire très mal) ? Ou a contrario, vous privilégiez Patricia qui n’est pas vaccinée, qui s’en fout des règles, et qui risque de mourir si on ne la soigne pas ?

Le problèmes des anti vaxx

Quand je suis humaniste, je me dis que la vie humaine doit aller avant tout. Puis quand je passe deux minutes sur les réseaux sociaux et que je lis le flot d’âneries qui sont partagées par les antivaxx, j’en viens à vouloir privilégier les vaccinés, quand bien même ça coûterait la vie à un non vacciné. Alors que fondamentalement je sais bien que ce n’est pas la solution.

En fait, je crois que si les antivaxx assumaient juste le fait que le vaccin leur fait peur, ça irait. Car là, ils n’assument pas qu’ils ont les chocottes et le cachent derrière des théories abracadabrantes et entretiennent une confusion entre faits et opinions qui les dessert. Quelqu’un qui ne veut pas se faire vacciner car ça lui mettra la 5G, j’ai juste envie qu’il rétrécisse des bras et que le cul lui gratte en permanence. Quelqu’un qui ne veut pas se faire vacciner car il a peur de ce qui pourrait arriver, je l’écoute, je l’entends et je le respecte.

Ne nous divisons pas

Donc a priori, je crois que la vie humaine doit l’emporter et que le contexte de division (qui est entretenu, ne nous cachons pas) qui est destiné à mettre la pression sur les non vaccinés (car le gouvernement a la trouille d’imposer la vaccination à cinq mois des présidentielles) ne doit pas altérer notre jugement. Mais clairement, c’est pas facile tous les jours.