Baratier : la montagne interdite !
La Commune de Baratier (située dans le département des Hautes Alpes) a pris, dans le courant de la semaine, un arrêté qui a généré diverses frustrations (et encore, je fais dans l’euphémisme). Intitulé « Circulation interdite sur le chemin rural n°16 de la route forestière dite « La Grande Roche » jusqu’à la Chapelle Saint Roch du 4 au 31 août 2020 », il interdit aux véhicules motorisés, aux vététistes et aux randonneurs de se balader sur cette portion. Vous pouvez toujours jouer sur le mots et aller faire du trail en disant que ce n’est pas interdit aux trailers sur le papier, mais à votre place, je ne le ferais pas.
Quelques exceptions
Jusque là, à la limite, ce n’est pas la première fois, ni la dernière fois qu’une portion de montagne ferme temporairement. On avait juste pris l’habitude que ce soit fait par Jean-Marc Peillex…
D’où vient cet arrêté ?
La première chose qu’on peut se demander est de savoir ce qui provoqué la publication de l’arrêté. Il semble que c’est lié à des tensions entre les loups et les chiens de protection. D’un côté, les chiens sont de plus en plus nerveux et attaquent, et d’un autre côté, les attaques de loups se sont récemment intensifiées.
Alors on va forcément avoir quelques écolos un peu extrémistes qui vont râler en expliquant que le loup est une personne (et d’autres imbécilités du genre) et que les bergers sont des bourrins assoifés de sang. Je caricature volontairement, puisqu’eux ne se gênent pour le faire.
De toute façon le mal est fait, plus personne ne peut y aller, et c’est une victoire indéniable pour la communauté pastorale qui a été entendue (ce n’est pas trop tôt, pourrions-nous dire).
Les trailers et randonneurs victimes collatérales
Dans cet espèce d’affrontement entre la communauté pastorales et les amoureux des loups, on trouve les sportifs, et notamment les cyclistes, trailers et randonneurs, qui se retrouvent victimes d’une guerre dont ils fichent et qu’ils n’ont jamais demandée. Ce qu’il y a de plus énervant, dans cette histoire, c’est de s’apercevoir qu’on en arrive là car la communauté pastorale veut pouvoir juste bosser comme elle le peut pendant que les fans de « Danse avec les loups » se sont mis en tête que ce serait drôle d’avoir des animaux sauvages jusque dans les centre villes. Dans ce genre d’affaire, personne n’est jamais tout blanc ni tout noir, et l’excès n’est jamais sain, ni constructif. Mais d’un point de vue très personnel, si je cours en montagne, je suis plus rassuré à l’idée de croiser un troupeau de moutons qu’un loup.
Egalement, on ne sait jamais à quel point l’affrontement peut aller, et en tant que promeneur, je n’ai pas spécialement envie de me retrouver au milieu des conflits et me prendre une balle de chevrotine perdue.