La Hardrock 100 est-elle plus difficile que l’UTMB ? Les deux courses font partie des plus mythiques au monde. Elles se disputent les superlatifs, les légendes et les records. Mais quand on les compare sérieusement, la réponse penche souvent en faveur de la Hardrock. Et pas uniquement à cause du dénivelé ou des chiffres.
Hardrock 100
Chaussures de trail Salomon Genesis
Chaussures de trail Salomon Genesis
Hardrock 100 : un format plus sauvage, moins standardisé
L’UTMB, malgré sa technicité, s’est largement professionnalisée. Infrastructures lourdes, milliers de coureurs, suivi live ultra-détaillé, sponsors omniprésents, finish sur tapis rouge… La course de Chamonix est devenue un modèle d’organisation calibré pour le spectacle. La Hardrock, elle, refuse tout ça.
À Silverton, au Colorado, il n’y a même pas de vraie ligne de départ. Pas de drones, pas de micro agressif. Quelques barrières, des bénévoles locaux, une cloche à faire sonner à l’arrivée. Et surtout : seulement 145 dossards, tirés au sort, pour une boucle en haute altitude où l’on passe 80 % du temps au-dessus de 3 000 m.
Une difficulté qui ne se voit pas toujours
Sur le papier, les deux courses affichent des profils comparables : environ 100 miles, 10 000 mètres de dénivelé, passages techniques. Mais la Hardrock ne se raconte pas en chiffres. Elle se vit.
L’isolement y est extrême. Pas de villages à chaque col. Pas de spectateurs tous les trois kilomètres. Juste la nature brute, des tempêtes imprévues, des cols à plus de 4 000 mètres où l’oxygène manque et où l’erreur se paie cash. Il n’est pas rare d’y passer plus de 40 heures en autonomie partielle, avec des conditions météo qui changent d’un col à l’autre.
Deux philosophies qui s’opposent
L’UTMB est aujourd’hui une course-média, une vitrine mondiale du trail. Et c’est très bien ainsi. Elle attire les meilleurs coureurs de la planète, elle offre une visibilité sans précédent à la discipline. Elle professionnalise le sport.
La Hardrock, elle, cultive l’esprit “old school”. Loin des projecteurs, elle attire ceux qui cherchent autre chose : le silence, la solitude, l’endurance pure. On y vient pour l’expérience intérieure, pas pour les stories Instagram.
Lire aussi
- Faut-il accorder un traitement de faveur aux femmes en les faisant partir avant les hommes en trail ?
- Trois mois avant l’UTMB, François D’Haene se teste ce week-end en Roumanie sur la Transylvania 100K
- Kilian Jornet : le champion de trail est en quête de cohérence
- Quelle est la course la plus dure du monde ?
- Kilian Jornet : ses performances entachées de soupçon ? On fait le point
- Le trail aux Etats-Unis : 7 différences entre la Western states et la Hardrock 100
- François D’Haene face à la Nolan’s 14 : un défi extrême à 4300 m d’altitude
- Le parcours du Trail du Petit Saint-Bernard pose question
Chaussures de trail Salomon Genesis