Les nouvelles de la nuit : après 120 km, Ludovivc Pommeret mène la Hardrock 100 avec 36 minutes d’avance sur Mathieu Blanchard et 42 minutes sur Germain Grangier
Organisée chaque été dans les montagnes de San Juan, au Colorado (États-Unis), la Hardrock 100 est l’un des ultra-trails les plus extrêmes au monde.
Chaussures de trail Salomon Genesis
Alors qu’il faisait nuit en France, les coureurs évoluaient en plein jour dans le Colorado, en raison d’un décalage horaire de 8 heures. Entre 20 h et 5 h du matin heure française, ils ont franchi plusieurs points clés autour du 75e mile (soit 120 km) : Governor Basin, Kroger’s Canteen et Telluride. Et cette nuit, que s’est-il passé en tête de course ?
Hardrock 100, Ludovic Pommeret impérial à Telluride
Ludovic Pommeret confirme son leadership solide. Il est arrivé en tête à Telluride (mile 74.5 / km 120) après 14 h 39 de course. Il n’a passé que trois minutes à l’assistance pour échanger un bâton cassé, changer de pacer — Jim Walmsley laisse sa place à Vincent Bouillard — et repartir en grande forme. Aucun signe de relâchement à ce stade : Pommeret semble toujours dans les temps du record et garde une attitude concentrée malgré l’altitude et le froid qui s’intensifie.
Blanchard a décroché, mais est encore solide
Mathieu Blanchard reste deuxième, mais avec 36 minutes de retard désormais. Il a lui aussi passé trois minutes au ravito, a semblé détendu, et a même pris une photo avec les bénévoles. Il a confié que la dernière montée avait été difficile, mais il conserve une allure constante. Moins incisif qu’en 2022, il semble courir avec un peu moins d’ambition, ou peut-être avec plus de prudence. Pour l’instant, pas d’effondrement, mais la dynamique reste à surveiller.
Germain Grangier s’accroche
Germain Grangier, troisième, suit à 42 minutes du leader. Accompagné désormais de Dylan Bowman comme pacer, il avance bien, reste lucide et a pris le temps de se ravitailler brièvement — avec notamment quelques perogies ! Il montre une gestion intelligente et stable de son effort, sans surexposition.
Zach Miller en difficulté
Quatrième, à 59 minutes, Zach Miller est désormais clairement en retrait. Toujours sans pacer, il a confié avoir perdu l’appétit. Il a rempli une seule gourde, n’a pris aucun solide et a rapidement quitté le ravitaillement. Le visage tendu et le silence au poste de Kroger’s Canteen confirment que la course devient compliquée pour lui. Sans aide et avec des signes digestifs en berne, sa stratégie sans pacer pourrait être en train de se retourner contre lui.
Ce qu’il faut retenir après 120 km (mile 74.5)
🟢 Ludovic Pommeret en tête – 14h39 de course à Telluride
🟡 Mathieu Blanchard 2e – +36 minutes, encore solide
🟠 Germain Grangier 3e – +42 minutes, en gestion
🟤 Zach Miller 4e – +59 minutes, sans pacer et sans appétit
Ce qui reste à franchir
À ce stade de la course, il reste environ 40 miles, soit 64 km, avec plusieurs cols encore redoutables : Virginius Pass, Oscar’s Pass, Grant Swamp Pass… Le sommet de la course — Handies Peak (4280 m) — est derrière eux, mais les pièges techniques et l’altitude continuent.
Une édition marquée par un drame
Cette Hardrock 100 2025 restera marquée par la disparition tragique d’Elaine Stypula, 60 ans, victime d’un arrêt cardiaque dans les premiers kilomètres de course, sur le sentier de Little Giant. Malgré une intervention rapide des secours et les tentatives de réanimation, son décès a été constaté à 10h27. Toute la communauté du trail salue sa mémoire.
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L’expression « Blanchard a décroché » utilisée dans notre titre renvoie à un fait strictement objectif : au point de passage de Telluride (mile 74.5 / km 120), Mathieu Blanchard accusait un retard de 36 minutes sur Ludovic Pommeret, contre 20 minutes au km 81. L’écart s’est creusé régulièrement au fil des ravitaillements.
Dans le contexte d’une course d’élite comme la Hardrock 100, un tel différentiel est significatif. À ce niveau de compétition, chaque minute compte, et l’expression « décrocher » ne signifie ni abandon, ni effondrement, mais simplement ne plus être dans la dynamique directe du leader.
Ce titre ne comporte aucun jugement de valeur sur la stratégie, la forme ou la performance de l’athlète. Il n’exclut pas un retour possible par la suite, ni ne remet en cause le niveau d’engagement de Mathieu Blanchard. Il s’agit simplement d’un constat factuel à un instant donné, basé sur les chronos officiels de la course.
Enfin, la tournure « Ludovic Pommeret est impérial » est à lire comme une mise en valeur de sa maîtrise de course, sans comparaison péjorative ni attaque envers ses poursuivants.
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