On avait découvert — et adoré — Guillaume Grima il y a un an, quand il s’était lancé seul dans les six cents kilomètres de la Yukon Arctic Ultra.
Pas d’équipe média, pas de sponsor clinquant, juste un sac, une pulka, et une volonté de fer. Il avait tenu huit jours dans le froid extrême du Canada pour finir deuxième, juste derrière Mathieu Blanchard. Une performance brute, sincère, presque silencieuse.
Un an plus tard, il repart. Même course, même enfer blanc. Et cette fois, on sera tous derrière lui. Parce que Guillaume Grima, c’est plus qu’un coureur. C’est un symbole. Celui d’un trail libre, courageux, enraciné dans la montagne, et profondément humain.
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Guillaume Grima
L’année dernière, un nom a surgi dans le froid du Grand Nord canadien, comme un souffle givré venu de l’Ubaye. Guillaume Grima. Il était inconnu du grand public, pas sponsorisé, pas médiatisé, juste armé de courage, d’un duvet – quarante-cinq degrés et d’un mental à toute épreuve.
Guillaume Grima ne vient pas de la sphère des influenceurs. Il vient de la montagne. Ancien chasseur alpin, originaire de Barcelonnette, il a appris la rigueur, le silence et la force tranquille au cœur des Alpes-de-Haute-Provence. Il n’a pas d’agent, pas de GoPro vissée sur le front. Il avance. Il dort dehors. Il recommence.
Son entraînement est artisanal mais précis. Trois semaines de travail intense, une semaine de repos. Il écoute son corps, il teste son matos dans le froid réel, pas en labo. Et il répète souvent cette phrase : « Je ne suis pas un élite. Je veux juste savoir jusqu’où je peux aller. »
On l’a adoré en 2025 sur la Yukon Artic Ultra
Et pourtant, sur les 600 kilomètres de la Yukon Arctic Ultra, il est allé au bout. Mieux : il a terminé deuxième, juste derrière Mathieu Blanchard. Son visage marqué par le froid et son humilité ont touché bien plus de monde que prévu. En quelques jours, la France du trail découvrait un aventurier brut, sans fard, sans storytelling, mais avec une authenticité désarmante.
Guillaume Grima revient sur la Yukon Arctic Ultra 2026. Elle sera longue, froide, dangereuse
En février 2026, Guillaume Grima sera de retour sur la ligne de départ. La course suivra le même tracé que l’an dernier : départ de Teslin, passage par Ross River, un aller-retour sur la sauvage Canol North Road, puis arrivée à Faro. En tout, environ 600 kilomètres en autonomie totale, à travers les forêts glacées et les plateaux isolés du Yukon.
Les températures pourraient à nouveau plonger sous les –40 degrés. La neige, le vent, la solitude. Et au milieu, quelques silhouettes humaines tirant leur pulka, dormant sous la tente, surveillant chaque signe de gelure.
Pourquoi la Yukon Arctic Ultra 2026 sera aussi dangereuse
L’édition 2026 reconduit tous les paramètres extrêmes qui ont fait de 2025 l’une des plus dures jamais vécues.
– Le parcours reste identique : 600 km entre Teslin et Faro, avec un aller-retour engagé sur la Canol North Road, l’une des routes les plus isolées du Yukon.
– Les températures pourraient une nouvelle fois descendre sous les –40 °C, exposant les coureurs aux risques de gelures, d’épuisement et de perte de lucidité.
– L’autonomie est totale, les bivouacs souvent sans abri intérieur, et les ravitaillements très espacés.
– En 2025, seuls 6 participants sur 46 avaient rallié l’arrivée. En 2026, l’exploit ne sera pas de gagner, mais simplement de tenir debout jusqu’au bout.
La course la plus inhumaine du monde ?
La Yukon Arctic Ultra n’est pas une compétition. C’est une épreuve. Les participants avancent seuls, jour et nuit, tirant leur équipement, fondant la neige pour boire, surveillant leurs orteils pour ne pas les perdre. Ils dorment peu, ils marchent beaucoup. Ils luttent contre eux-mêmes plus que contre les autres.
En 2025, seuls six coureurs sur quarante-six avaient terminé. C’est dire.
La Yukon, c’est le contraire de l’UTMB. Pas de village partenaire, pas de rubalise, pas de live Facebook. Juste du blanc, du froid, et le silence.
Il fera la Yukon Artic Ultra 2026 avec un sponsor
En 2025, il avait tout payé lui-même : matos, billet d’avion, nourriture lyophilisée. Cette année, grâce à son exploit, il a rejoint le team Cimalp. C’est encore discret, mais c’est un pas. Une reconnaissance. Une structure qui lui permettra peut-être d’aller plus loin, sans trahir son identité.
Pour autant, rien n’a changé dans son approche. Il reste fidèle à sa simplicité. Il dort dehors, il s’entraîne sur les mêmes pistes que celles de la course, il prépare son corps et surtout son esprit.
Les déclarations de Guillaume Grima sur le réseaux sociaux
Un symbole discret, mais puissant
Autour de lui, une petite communauté de soutien s’est créée, portée par des messages simples, mais sincères. Comme celui de Christine Roger, une habitante de l’Ubaye aujourd’hui installée à Paris :
Il répond avec sa discrétion habituelle, un sourire, un merci. Car Guillaume Grima ne court pas après les likes. Il court après ce qu’il appelle « l’expérience intérieure ». La vraie. Celle qui ne s’affiche pas sur Instagram.
Pourquoi il faut suivre Guillaume Grima cette année
Parce qu’il ne court pas pour briller. Il court pour vivre. Et ça change tout.
Parce qu’il est la preuve qu’on peut encore exister dans le trail sans artifice. Parce que son histoire inspire. Parce qu’il n’est pas là pour battre un record, mais pour ne pas abandonner.
Et aussi, parce que chaque mètre gagné sur la Yukon est une victoire. Une vraie. Pas une médaille, pas un post. Juste une victoire sur le froid, sur la douleur, sur soi.
Date de la Yukon Artic Ultra 2026 : du 1er au 12 février.
Un défi immense, dans des conditions extrêmes, mais porté par une force intérieure rare.
Il ne se prendra pas pour un héros. Mais dans les yeux de ceux qui le regardent marcher dans l’enfer blanc, il l’est déjà.
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