Est-ce que randonner, c’est tromper ?
Spoiler : OUI.
Chaque été, la tentation de randonner revient.
Certains traileurs partent en vacances en famille, jurent qu’ils vont couper, qu’ils vont lever le pied. Et pourtant… ils partent marcher. Longtemps. Trop longtemps. Bâtons, sac 12L, app Komoot en scred… Ce n’est plus vraiment des vacances. C’est un adultère sportif.
“Non chérie, je t’assure, j’ai juste marché…”
Pour Thomas, 42 ans, finisher de la TDS, c’était censé être un break. Il avait promis à sa femme de “faire autre chose”, de “profiter des enfants”. Mais un jour, elle tombe sur une photo de lui, seul au sommet du Hohneck, short Cimalp, lunettes Julbo et frontale sur la tête.
“Il m’a regardée droit dans les yeux et m’a dit qu’il s’était juste perdu. Mais quand Komoot lui a notifié un record sur le D+, j’ai compris. Il m’avait trahie. Il avait randonnée.”
Le mot du psy : « oui, randonner c’est tromper »
Marie-Claire Ventoux, psychologue du sport, est formelle :
“Quand un traileur s’engage à lever le pied mais qu’il part marcher huit heures par jour avec un sac de 6 kg… il y a rupture du contrat moral. La rando, dans ce contexte, c’est un transfert d’affect. Il cherche autre chose. Du calme. De la lenteur. Il ne court plus, il fuit.”
Témoignage : “je l’ai fait… et j’ai honte”
Ludo, 38 ans, coureur de l’UT4M, a tout plaqué pour deux semaines de rando avec ses beaux-parents :
“Au début, c’était juste pour faire plaisir. Puis j’ai commencé à planquer des barres Maurten dans mon sac. À checker le D+ tous les soirs. J’ai refait le GR20 en mode ‘accompagnement’, mais j’ai tout chronométré. À un moment, j’ai senti que je m’éloignais de qui j’étais. Je ne suis pas un randonneur. Je suis un traileur qui a merdé.”
Le choc des applis
Même en mode incognito, les trahisons laissent des traces.
« Record de montée sur 3 km », dit Strava.
« Nouveau segment favori : Lac d’Allos », affiche Komoot.
Et là, c’est le drame. Parce que oui, madame suit aussi son compte.
Ce que dit la science (approximativement)
Une étude suédoise imaginée par nos soins montre que :
– 78 % des traileurs pensent que “la rando, c’est pas tromper tant qu’il n’y a pas de frontale”.
– 22 % sont honnêtes et célibataires.
– 100 % suppriment leur trace GPS avant de rentrer chez eux.
Et les autres ?
Ce sont ceux qu’on croise dans les refuges, la barbe de trois jours, les mollets épilés, en Crocs. Ils disent qu’ils “coupent un peu”. Mais à la moindre montée, on voit leur pied intérieur pivoter, prêt à relancer. Ils souffrent. Ils sont entre deux mondes. Ils veulent trail, mais vivent rando.
OUI randonner, c’est se tromper
Ce n’est pas seulement mentir aux autres. C’est s’éloigner de ce qu’on est.
Un traileur qui troque ses gels contre des pique-niques.
Un coureur qui feint de contempler le paysage quand en vrai, il calcule le D+.Mais soyons indulgents. Il y a pire : ceux qui testent le gravel.
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