semi-marathon du Mont-Ventoux
Enceinte de cinq mois, elle gravit le mont Ventoux en courant : « Je voulais savourer chaque instant là-haut »
Dimanche 6 juillet 2025, ils étaient près de 1 500 à se mesurer au redouté semi-marathon du mont Ventoux. Parmi eux, une coureuse de 29 ans au parcours atypique : Chloé Soustelle, enceinte de cinq mois, a bouclé les 21,6 km et 1 610 m de dénivelé positif avec un objectif simple mais puissant — vivre pleinement cette ascension, en harmonie avec son corps et la vie qu’elle porte.
semi-marathon du Mont-Ventoux
Une femme enceinte au semi-marathon du Mont-Ventoux, une performance guidée par le plaisir, pas le chrono
C’est sans chercher la performance à tout prix que Chloé s’est élancée sur les pentes du « Géant de Provence ». Alternant course douce et marche rapide, elle a franchi la ligne d’arrivée en 4 h 03’43. Loin des podiums, mais au sommet de son défi personnel. Car pour elle, « l’essentiel était de profiter du paysage, de chaque pas, et de terminer dans les délais ».
Ce semi-marathon, elle le visait depuis quatre ans. Et même si sa grossesse a été confirmée peu après son inscription, aucune contre-indication médicale ne l’a empêchée de s’aligner au départ. C’est donc avec prudence, mais détermination, qu’elle a pris part à cette course réputée comme l’une des plus exigeantes d’Europe sur ce format.
Douze ans de pratique et un attachement profond à la montagne
Originaire des Bouches-du-Rhône, Chloé connaît le mont Ventoux depuis l’enfance. Installée récemment dans le Gard après avoir vécu à Saint-Maixent-l’École (Deux-Sèvres), elle court depuis plus de dix ans, principalement sur route. En 2024, elle avait déjà complété plusieurs marathons, dont celui de La Rochelle et celui organisé dans le cadre des Jeux olympiques de Paris.
Mais elle ne boude pas les expériences plus ludiques ou engagées. La preuve avec sa participation à la Frappadingue de Parthenay, une course à obstacles au parfum de défi collectif. « J’y suis même retournée une deuxième fois… déjà enceinte ! », confie-t-elle avec humour.
Une super maman sportive
Ce qu’il faut retenir de l’histoire de Chloé, c’est cette manière sereine d’aborder la course à pied pendant la grossesse. Une discipline qu’elle connaît, qu’elle écoute, et qu’elle adapte en fonction de ses sensations et de son état de forme. En pleine forme au départ comme à l’arrivée, elle prouve que l’activité physique reste possible et bénéfique pendant la grossesse, à condition bien sûr d’être suivie médicalement et de courir sans pression.
Résumé
Chloé Soustelle, 29 ans, a terminé le semi-marathon du Mont Ventoux (21,6 km / 1 610 m D+) alors qu’elle est enceinte de cinq mois. Ancienne habitante de Saint-Maixent-l’École, aujourd’hui installée dans le Gard, elle a pris le départ sans viser de performance, alternant course et marche rapide, avec comme seul objectif de savourer l’instant. Passionnée de course à pied depuis plus de dix ans, elle avait déjà participé à plusieurs marathons en 2024. Son expérience prouve qu’il est possible de courir enceinte, à condition d’être bien suivie et à l’écoute de son corps.
FAQ : Peut-on courir enceinte ?
Est-il dangereux de courir pendant la grossesse ?
Courir enceinte n’est pas dangereux si la grossesse se déroule sans complication et si l’activité est validée par un professionnel de santé. Il est essentiel d’écouter son corps et de s’arrêter au moindre signal d’alerte (essoufflement inhabituel, douleurs, contractions, vertiges…).
Jusqu’à quel mois de grossesse peut-on continuer à courir ?
Certaines femmes continuent à courir jusqu’au 7e voire 8e mois, mais la plupart réduisent progressivement après le 5e ou 6e mois. Cela dépend du niveau de forme, de l’expérience sportive antérieure et du déroulement de la grossesse.
Faut-il adapter son allure ?
Oui. Il ne s’agit plus de faire des chronos, mais de rester en aisance respiratoire. Beaucoup de futures mamans alternent course lente et marche rapide, comme l’a fait Chloé Soustelle sur le semi du Ventoux.
Peut-on faire du trail en étant enceinte ?
Le trail, avec ses dénivelés et ses terrains instables, demande encore plus de vigilance. Sur des parcours techniques, le risque de chute augmente. Si on connaît bien le terrain, que le rythme est très modéré et que les conditions sont bonnes, cela peut rester envisageable au début de la grossesse. Sinon, mieux vaut privilégier les sentiers roulants ou la marche active.
Quelles sont les contre-indications absolues ?
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Grossesse à risque (hypertension, placenta praevia, menace d’accouchement prématuré, etc.)
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Saignements
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Douleurs abdominales
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Fatigue anormale
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Absence de validation médicale
Dans ces cas, le repos est la priorité absolue.
Quels sports alternatifs à la course à pied pendant la grossesse ?
Si courir devient inconfortable, d’autres activités sont parfaitement indiquées : marche, natation, vélo d’appartement, yoga prénatal… Le tout en privilégiant le confort et le bien-être.
Doit-on porter une ceinture de maintien ?
Ce n’est pas obligatoire mais certaines femmes trouvent du confort avec une ceinture de maintien abdominal. Elle peut aider à soutenir le ventre, surtout en fin de 2e trimestre, ou sur terrain vallonné.
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