Ecologie : ces traileurs et ces coureurs qui ont renoncé à leur carrière

De plus en plus de traileurs décident d’arrêter de prendre l’avion pour aller courir. C’est un geste en faveur de l’environnement qui reflète une prise de conscience grandissante. Plutôt que de s’envoler vers des destinations exotiques (MIUT, Diagonale des Fous, Transgrancanaria, marathon de New York, etc) pour leurs compétitions et leurs entraînements, ces athlètes adoptent des approches alternatives pour poursuivre leur carrière sportive tout en réduisant leur empreinte carbone. Cette transition vers des modèles plus durables témoigne de l’évolution des valeurs et des priorités au sein du trail et du monde sportif.

La vie trépidante des traileurs de haut niveau est souvent associée aux voyages en avion pour participer à des compétitions de trail internationales. Cependant, cette routine carbonée est remise en question par un nombre croissant d’athlètes qui choisissent de renoncer à l’avion.

Exemple de traileurs et de coureurs qui se sont engagés pour le climat

Xavier Thévenard, champion français de trail et détenteur du grand chelem de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, fait partie de ces sportifs engagés. Il a décidé il y a quelques années de ne plus participer à des compétitions lointaines en avion, après avoir pris conscience de l’impact environnemental de ses déplacements…
Malheureusement pour lui, il est tombé malade (covid + lyme) et s’il ne court plus, c’est autant dans un souci écologique que parce qu’il n’a pas retrouvé son niveau d’avant.

Xavier Thévenard souligne que les sportifs ont un rôle à jouer en tant que modèles influents, et que leur engagement peut avoir un impact significatif sur la sensibilisation du public.

Le champion de trail Andy Simonds exposait en septembre 2022 les raisons pour lesquelles il avait décliné sa participation aux championnats organisés en Thaïlande. Sur Instagram, il expliquait : « Ma contribution carbone pour l’année 2022 serait d’environ 6,3 tonnes équivalent CO2, ce chiffre étant déjà excessif. »

Kilian Jornet publie également son bilan carbone mais certains de ses choix sportifs sont désormais contestés.

Un autre exemple est celui d’Innes FitzGerald, jeune prodige britannique du demi-fond. À seulement 16 ans, elle a demandé à sa fédération de ne pas la sélectionner pour les Championnats du monde de cross en Australie en raison de l’empreinte carbone élevée du voyage. Elle privilégie désormais le train ou le bus pour les compétitions plus proches, comme lors de son déplacement au Championnat d’Europe à Turin en Italie.

Ces sportifs engagés reflètent une nouvelle mentalité qui privilégie la durabilité environnementale au sein du monde sportif. Cette prise de conscience contraste avec l’attitude de certains dans le sport, comme le footballeur Mbappé, qui ont été critiqués pour leur usage excessif de jets privés.

Ne plus prendre l’avion et courir local

La proposition de réduire les compétitions internationales et de favoriser des compétitions locales est également avancée par certains sportifs. Cette approche permettrait de limiter les déplacements en avion et de réduire l’empreinte carbone globale des événements sportifs.

Cette transition vers des modèles plus durables s’accompagne souvent de partenariats avec des marques éco-responsables et d’une redécouverte des richesses des paysages locaux.

Malheureusement, ce n’est pas le choix qu’a fait l’UTMB en s’associant avec Dacia. L’UTMB se retrouve ainsi au coeur d’une polémique, comme Kilian Jornet qui a dénoncé ce choix.

L’engagement en faveur de la durabilité ne se limite pas aux compétitions. Certains sportifs remettent en question la durabilité des équipements sportifs. Concernant les chaussures de trail par exemple, les traileurs demandent à ce que les semelles, les crampons et le mesh s’usent moins vite pour limiter leur consommation. D’autres essaient de courir aux sensations sans montre GPS pour en revenir à l’essence de notre sport.

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