Fin de courses. Rewind écologique.
A Toute cette nature que le trail vient de pomper. Elle est entrée dans sa peau, elle a capté tous ses mouvements, le traileur en a photographié, cartographié tous ses recoins.
Nature, c’est à elle qu’il doit le défi d’une course : ses dénivelés, ses masses de granite, d’argile, son eau, son vent qui le pousse ou le couche.
Pause… horizon départ… zoom, zoom… chaque coureur se concentre, sautille, parle… Le trail réunit sa foule, un bain social, sportif, un prolongement avec mère Nature.
Zoom… zoom sur les chaussures, matière première de tout trailer qui se respecte. Short, sac à dos, teeshirt… la panoplie du super héros en communion suprême avec la nature est là, sur son dos! Le costume du gagnant, du vainqueur, du « contre soi même » a fait un long voyage. Inde, Bungladesh, Thaïlande, les horizons de ce sport tarissent les
fervents admirateurs des plaines et montagnes.
Pourtant, le traileur est au départ. Il est content. Il a sa super gourde sans bisphénol, la dernière gomme de ses chaussures extra-anti-poly-derapante, il a cette fougue hargneuse de se combattre, il a pensé sa course et l’a préparée avec soin pour ce fameux bain chez Dame Nature.
Merci Nature, d’avoir créer des traileurs si proches de toi.
Merci Nature de pouvoir contempler tes adeptes en plein effort et réconfort.
Pause… rewind… zoom. Point de ravitaillement.
Le traileur est naturellement content, c’est le moment de partager. Il est hyper content quand il sort sa tasse réutilisable double effet rétractable, fluorescente, qui va puer au bout de 3 lavages et qu’il va devoir
jeter. Il est content que des bénévoles puissent le servir, arrivés en bagnole, tout gaz à effet de serre confondu. Il est heureux de voir l’étendue des dégâts plastiques joncher les tables communales. Il sourit et va s’assoir sur les chaises bisphenolées pour un brin de causette.
Le traileur se sent plus léger aussi… il repart sans ses petits gels, sans ses emballages de barres céréales semés comme un Petit Poucet. Nous n’oserions bien sûr pas dire qu’ils se sont envolés, nous préférons croire que des sacs plastiques entiers de 100lL, les ont récupérés.
Ça sent le plastique, les déchets à plein nez.