Le principe des dossards solidaires de l’UTMB est simple en apparence : un coureur effectue un don de 2200 euros à une association partenaire et obtient en contrepartie le droit de s’inscrire à une course, en réglant en plus les frais d’inscription habituels, sans passer par le tirage au sort.
Présenté comme un dispositif solidaire, ce mécanisme interroge néanmoins sur l’équilibre entre engagement associatif, communication institutionnelle et accès privilégié à un événement devenu extrêmement sélectif.
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Un don de 2 200 euros via UTMB Cares
Concrètement, le don est d’abord effectué auprès de la fondation UTMB Cares.
Le coureur choisit ensuite lui-même l’association qu’il souhaite soutenir, parmi une liste de quinze structures pré-sélectionnées. Cette liste est établie par la commission solidarité des Amis de l’UTMB Mont-Blanc, une association à laquelle il est par ailleurs possible d’adhérer. Le don transite obligatoirement par UTMB Cares, qui reverse ensuite les fonds à l’association choisie par le coureur, dans la limite des quotas définis.
Une sélection d’associations qui pose la question de la lisibilité

Parmi les structures retenues figurent notamment Casa Alianza Suisse, Ultra Sports Science, Petit Cœur de Beurre ou encore la Banque Alimentaire de Haute-Savoie. Un point retient toutefois l’attention : la liste inclut également des entités directement liées à l’écosystème UTMB, comme Les Amis de l’UTMB Mont-Blanc et la fondation UTMB Cares elle-même.
Ce fonctionnement, parfaitement légal, soulève néanmoins une question de lisibilité pour les coureurs : il est possible d’orienter son don vers des structures rattachées à l’organisation qui commercialise déjà les dossards. Cette proximité brouille la frontière entre solidarité et soutien institutionnel, et peut donner le sentiment d’un circuit largement maîtrisé par un même ensemble d’acteurs.
De fait, ce dispositif crée un accès différencié aux courses UTMB, réservé aux coureurs capables de mobiliser plusieurs milliers d’euros, ce qui pose la question de l’égalité d’accès à des épreuves historiquement présentées comme ouvertes à tous.





