Stian Angermund à Zegama : le retour du champion… mais un retour gonflé
Un come-back pas si simple à avaler
Ce week-end, Stian Angermund est de retour à Zegama, l’une des courses emblématiques du calendrier trail.
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L’athlète norvégien a publié un message émouvant sur ses réseaux sociaux, évoquant son anxiété, sa perte de confiance et son espoir de « retrouver la joie du trail running ». Mais au-delà de l’émotion, difficile de faire abstraction du contexte : c’est lui-même qui a provoqué sa chute.
Petit rappel des faits : Stian Angermund a été contrôlé positif à la Chlortalidone
En 2023, Stian Angermund a été contrôlé positif à la Chlortalidone, un diurétique classé comme substance masquante par l’Agence mondiale antidopage. Il a été suspendu trois mois, reconnaissant qu’il s’agissait d’une contamination involontaire via un complément d’électrolytes. Aucun effet anabolisant direct, certes, mais une substance interdite tout de même, souvent utilisée pour cacher la prise d’autres produits. Ce contrôle a entaché sa réputation d’athlète irréprochable.
À Zegama, une mise en scène bien huilée
Dans son message depuis l’Espagne, Stian confie avoir souffert d’anxiété sociale et redouter le regard du monde du trail. Il évoque la chaleur du public, la joie de recroiser des visages familiers, et conclut avec le hashtag #cleanathletewithaban. Une stratégie de communication qui peut passer pour une tentative de réhabilitation… mais qui interroge. Car ce statut d’athlète « clean », il l’a compromis tout seul.
Il est quand même gonflé…
Se poser aujourd’hui en victime du système ou en phœnix blessé qui renaît de ses cendres, c’est un peu fort de café. Il n’a pas été suspendu à tort, ni accusé sans preuve. Il a bien été contrôlé positif à une substance interdite, point. Et au lieu de faire profil bas, il revient avec un storytelling calibré, presque émotionnellement manipulateur.
Zegama ou la course à la rédemption
Stian Angermund court de nouveau, et c’est son droit. Mais son retour ne saurait faire oublier le passé récent. Il n’est pas question ici de le condamner à vie, ni de nier sa souffrance personnelle — simplement de rappeler qu’on ne peut pas tourner la page sans l’avoir lue en entier. À Zegama, il joue gros : pas seulement un classement, mais une crédibilité.
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