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MISE À JOUR : Miracle : Casquette Verte finit 10ᵉ de la Diagonale des Fous 2025 en 28 h 48 min 48 s
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Le Grand Raid de La Réunion bat son plein.
La nuit a été longue, chaude, bruyante, mais aussi magnifique. Depuis le départ de Saint-Pierre jeudi soir à 22 h (20 h en métropole), les meilleurs traileurs du monde avalent les sentiers de feu et de lave de l’île.
Et parmi eux, Casquette Verte, alias Alexandre Boucheix, réalise un début de course exceptionnel.
Il s’élance prudemment, comme il l’avait annoncé sur Instagram, avec une cheville « Shakira » encore fragile. Mais dès les premières pentes, il trouve son rythme, celui des grands jours.
Au premier point de passage, Domaine Vidot (km 14), il est 20ᵉ avec un tempo soutenu de 11,7 km/h.
À Notre-Dame de la Paix (km 33,5), il lève légèrement le pied (31ᵉ), avant de relancer avec une maîtrise rare.
Au fil des heures, il grignote les positions une à une, sans précipitation.
À Mare à Boue (km 56), il pointe 23ᵉ après 6 h 09 de course, puis poursuit sa progression.
Quand la lumière du jour se lève sur Cilaos (km 76,7), il est 17ᵉ.
Et à Taïbit (km 83,3), il atteint le 14ᵉ rang, une performance solide qui le place aux portes du Top 10.
Passage à Cilaos en 9 h 39 de course, puis Taïbit en 10 h 46, avec une vitesse moyenne de 9,1 km/h sur cette section montagneuse : la régularité est exemplaire.
Il a déjà repris neuf places depuis la première montée.
Ceux qui doutaient de sa condition après sa TDS compliquée en août peuvent revoir leur jugement.
Cette fois, il ne part pas à l’instinct, il gère.
Il alterne relances courtes, montées en puissance et pauses calculées.
Son allure traduit une maturité nouvelle : le Casquette 2025 n’est plus le kamikaze de ses débuts, mais un stratège.
Les réseaux sociaux s’enflamment : “Shakira ne vrille plus !”, “Le phénix est de retour !”, “Top 10, c’est pour lui !”.
La communauté s’agite, et lui garde son flegme. Pas d’euphorie, pas d’excuse, juste une course bien menée.
C’est sa cinquième Diagonale des Fous.
Il sait exactement où il met les pieds, littéralement.
Des pentes de Cilaos aux descentes cassantes de Marla, il avance sans perdre le fil.
L’expérience parle : il a appris à se méfier des excès d’orgueil, à écouter ses sensations, à faire corps avec l’île.
Cette relation presque charnelle avec la Réunion se voit dans son attitude : concentré, apaisé, respectueux du terrain.
Il n’est plus là pour “faire le show”, il est là pour courir juste.
Le lever du soleil marque un tournant.
Les organismes changent de rythme, la chaleur monte, la fatigue s’installe.
Mais Casquette Verte semble taillé pour ces transitions.
Son objectif initial était clair : Top 40 = content, Top 30 = heureux, Top 20 = fier.
Le voilà déjà 14ᵉ — fier, donc. Et lucide encore.
S’il maintient ce tempo jusqu’à Grand Place, il pourrait intégrer le Top 10 avant Dos d’Ane.
À ce moment de la course, tout reste ouvert. Mais une chose est sûre : sa meilleure Diagonale depuis 2021 est en train de s’écrire.
Du côté de la tête de course : Chassagne prend les commandes
À Marla (km 89,3), le classement se resserre au sommet.
Baptiste Chassagne mène désormais la Diagonale des Fous après 10 h 36 de course, avec un passage à 8 h 36 locales.
Juste derrière, Yannick Noël confirme son excellente nuit et reste au contact, seulement 9 minutes plus tard.
Alexis Sevennec, longtemps leader en début d’épreuve, accuse un léger contretemps : il passe troisième à 8 h 56, à une vingtaine de minutes du premier.
Rien n’est perdu, mais le duo Chassagne–Noël semble plus solide dans la gestion.
Derrière eux, Aurélien Dunand-Pallaz revient fort, il est bon en descente.
Quatrième à 9 h 09, il réduit progressivement l’écart et pourrait bientôt recoller au trio de tête si la chaleur du jour ne redistribue pas les cartes.
À ce stade, la course reste entièrement ouverte, avec quatre Français dans le top 4 et des écarts encore minimes au regard des 175 kilomètres à parcourir.
Les passages à Mafate et Roche Plate seront décisifs.
En résumé, il y a quelque chose de presque romanesque dans sa Diagonale 2025.
Blessé, moqué parfois pour ses bobos à répétition, il revient et se hisse parmi les meilleurs.
Il ne gagnera peut-être pas, mais il redonne du sens à ce que courir veut dire : la sincérité, la persévérance, la joie pure d’être là.
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