Diagonale des Fous : Grégoire Curmer peut-il rééditer son exploit ?
Beaucoup de personnes ont découvert Grégoire Curmer à l’occasion de la dernière diagonale des fous. Il était habitué depuis 2017 à être assez proche des podiums, mais 2019 a été une année de fou pour lui. Il a fait 13ème au Tor des Géants en 2017 et 2ème au Restonica Trail la même année, 17ème à l’UTMB et 13ème à l’Ultra Trail du Mont Fuji en 2018, et enfin, une deuxième place aux 100 miles d’Istria, une cinquième à la TDS, et une victoire magnifique à la Diagonale des Fous. A l’occasion d’une interview, dans Nature Trail, on en apprend pas mal sur lui. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il gagne à être connu.
Diagonale des fous : Curmer regrette encore de ne pas avoir battu le record de l’épreuve
Grégoire s’était fixé à la base un objectif de 26h, il aura finalement fait 2h30 de moins. Mais il a néanmoins un regret : « Je ne regarde jamais ma montre sur un ultra. Aux ravitos, avec mon équipe, on ne parle pas de ça. Et finalement, c’est à la fin que je réalise que je suis à 15 minutes du record de François D’Haene et Benoît Girondel (23h18). En réalité, j’ai quand même maintenu un rythme élevé parce que j’avais à l’esprit que Ludo (Pommeret) pouvait revenir. J’ai pris conscience que j’avais gagné seulement dans le virage d’arrivée avant le stade de la Redoute. La ligne, c’est la ligne ».
On ne va pas refaire l’histoire, mais s’il avait vu qu’il n’était pas si loin du record, il aurait peut-être pu le battre. Ça aurait au moins eu le mérite d’éteindre dans l’oeuf la polémique qui a suivi. S’il avait battu le record, Girondel, Pommeret et Guillon n’auraient pas eu besoin de monter au créneau pour le défendre (souvenez les 10 premiers se sont perdus suite à un mauvais balisage, sauf lui). La seule vérité est celle du terrain le jour J.
Les deux aventures les plus dingues de Grégoire Curmer
Sans grande surprises, quand Grégoire est questionné sur le fait de savoir quelle aventure était la plus folle, il répond la PTL (dont il est devenu le plus jeune finisher en 2014 ; il avait 24/25 ans… Oui, c’est dingue) et le Tor des Géants, dont il a fini 13ème en 2017. Sachant que la première fait 300km pour 25000m de D+ et la seconde 356km pour 27400m de D+, on n’a pas trop de mal à se dire qu’effectivement, c’était complètement fou…
Comment Grégoire Curmer concilie t il vie professionnelle et sport
Dans le civil, Grégoire est chef cuisinier. A priori, vu comme ce métier est prenant, ce n’est pas facile pour conjguer vie professionnelle et vie sportive (et encore, on n’aborde pas la vie de famille…) Alors, comment fait-il ?
« Je sais quand je peux m’entraîner, quand je peux participer à des courses et quand je ne peux pas. La période des fêtes ou des vacances, je dois être au boulot. Mais je pose aussi mes conditions, je m’implique à fond, mais je fais passer le sport avant tout. Mon employeur accepte les dates de compétition. Je m’entraîne entre 15 et 20 heures par semaine, parfois plus. Comme je travaille six jours par semaine, je dois m’adapter. Si j’ai deux séances dans une journée, je dois parfois en caser une durant ma coupure. Mon jour de repos, je le consacre souvent à une sortie longue ». !
Où va-t-on voir Grégoire Curmer en 2020 ?
On le savait déjà, mais Grégoire sera sur la ligne de départ de l’UTMB. Parviendra-t-il à jouer les trouble fêtes comme il l’a fait à la Diagonale ? On le lui souhaite, mais avec le plateau qui sera présent, il va falloir se dépouiller. D’ici là, on devrait le voir en Argentine sur la Patagonia Run (un 100 miles) et sur l’Eiger Trail (le format 101km).