Confinement
Etude sur 250 personnes : 2/3 des joggueurs ne respectent pas la règle des 1km/1h
Alors que nous en sommes à deux semaines de confinement et qu’on est probablement plus près de son début de que sa fin, difficile de dire que les règles sont acceptées. En effet, actuellement, la règle veut que la pratique sportive se fasse dans un rayon d’un kilomètre autour de son domicile, et pas plus d’une heure par jour (et je vous rappelle que vous pouvez totalement courir plus d’un kilomètre…) La tenabilité de cette mesure a tendance à faire débat. A ce sujet, 20minutes.fr a lancé un sondage dont les résultats ont été publiés. Et on trouve deux tiers de coureurs qui vont contre les règles alors qu’un tiers les assume (sans que ce soit de gaieté de coeur).
2/3 des joggueurs ne respectent pas les limitations de sortie
Un argument qu’on entend souvent, c’est que cette règle a été faite pour les gens des villes et qu’elle n’a absolument aucun sens pour ceux qui habitent en campagne ou en montagne. Et en soi, ce n’est pas tout à fait faux. Alors on peut se dire que ce n’est qu’un caprice… Et peut-être que c’en est un.
Sauf que je suis désolé, mais je reste convaincu que ce n’est pas parce que c’est interdit que les gens transgressent. Pour moi, c’est parce que les gens ont bien compris qu’on en avait encore pour plusieurs mois et que là où il faut respecter les règles, ils le feraient. En revanche, à partir du moment où leur pratique n’a rien de problématique d’un point de vue civique ou citoyen, je ne vois pas le problème.
Honnêtement, qu’est-ce qui est le plus grave ? Courir seul à 5km de chez soi, ou courir en groupe à moins d’un km de chez soi ? Ce que je veux dire par là, c’est qu’en étant pragmatique, on peut se dire que le problème ne réside pas dans la distance qu’on parcourt, mais plutôt dans le nombre de personnes qui courent ensemble. Les gens ne sont pas bêtes et ne sont pas des terroristes, ils veulent pouvoir courir sans porter préjudice à quiconque. Et si courir seul en forêt participait à la propagation du virus, d’office, ils ne le feraient pas…
Pour le moment, statistiquement, les lieux de contamination semblent être les universités, les bars, les restaus, les boîtes de nuit et les salles de sport. Et encore, je ne parle même pas des domiciles, des cantines, des lieux de travail et des transports en commun.
1 . Courir de nuit pour croiser le moins de gendarmes possible
Ils ont bien conscience que c’est pour le moment illégal, et ne le font certainement pas dans une optique de liberté ou dans un esprit de résistance de mes deux. Certains partent tôt le matin ou le soir quand il fait nuit, en mode « ninja », sans frontale et tout de noir vêtus.
2 . Cumul des attestations
D’autres utilisent la technique des deux attestations qu’on a souvent présentée. En soi, d’ailleurs, je me demande si ça n’a pas été élaboré pour que ce soit transgressé, tellement ça a été mal pensé.
D’ailleurs, je suis convaincu que s’ils se font attraper, ils paieront l’amende et assumeront leurs responsabilités.
Aussi, la lettre des députés LR à Roxana Maracineanu invitant à suspendra cette limitation et à rouvrir les équipements sportifs a suscité pas mal d’espoir dans notre communauté. Le souci, c’est qu’avec notre système politique, difficile de faire passer une proposition quand elle n’émane pas de la majorité. Mais rien ne nous empêche de rêver.
et ceux qui sont très sages
Après, il y a quand même un tiers qui respectent la règle. Ça ne leur fait bien sûr pas plaisir, mais eux le font par sens de la discipline, par peur du gendarme, ou alors parce qu’ils ont été déjà verbalisés et qu’ils ne veulent pas que ça se reproduise.
Enfin, il y a ceux qui ont décidé de prendre la règle comme un jeu et de trouver comment faire un maximum de kilomètres dans le rayon prévu à cet effet et sur les routes en n’utilisant qu’une seule fois le segment concerné.