Le sportif déguisé incarne-t-il nécessairement la bonne humeur et le fun sur les événements Trail et Running ? Voilà une bonne question … Si certains sont convaincus de la réponse en éructant un grand YES, cette opinion ne résiste pas forcément à l’analyse, hélas. Qui est le trailer déguisé ?
Pourquoi fait-il cela ? Feint-on de le trouver « marrant » par empathie, voire par pitié ? Est-il malaisant ? Court-il vraiment ?
Regardons sous le déguisement quelques instants …
La bonne humeur n’est assurément pas exclusive de sport ni même de performance. Question de définition sans doute, et de point de vue.
La bonne humeur incarnée ? Des avis mitigés …
Faut-il forcément sourire à la vue de ces groupes d’amis sympas arborant d’un air rigolard des costumes qui piquent les yeux au départ de nos petites courses a priori épargnées du grand n’importe quoi des grosses organisations ? Pas forcément selon nous, non.
Le trailer déguisé a quelque chose de malaisant au mieux, de malsain au pire. Il confisque l’attention et fait du bruit. Ça ne serait pas si embêtant s’il n’en faisait pas des tonnes. Car le trailer déguisé en fait des tonnes, des caisses même. Derrière la bonne humeur et son cirque, un être pathologique qui aime attirer l’attention. Un histrionique, un narcissique. L’exhibitionnisme n’est jamais très loin, impudique et excessif !
Le trailer déguisé déambule à moitié à poil sur les sentiers de la gloriole, c’est plus fort que lui.
Attentat à la pudeur sur l’aire de départ. Faute de goût à tous les étages quelque soit le dénivelé. Souvent, le groupe de trailers déguisés crache du son en méga décibels et terrifie la faune dont le trailer lambda fait partie. Souvent, le trailer déguisé court aviné, de la veille ou du matin, chaud pour les verres d’après courses, son leitmotiv.
Car le trailer déguisé ne court pas pour le sport. Il court pour son quart d’heure de gloire, au départ et à l’arrivée. Entre les deux, un long chemin de croix (voir photographie d’illustration).
Et le sport dans tout ça …
Le sport dans tout ça ? Peut-on considérer que se trimbaler des fanfreluches sur le dos en plein cagnard et qui font saigner les yeux des animaux de la forêt est un sport ? Il y a ici un débat que nous réfutons d’un croche-patte bien senti, à moins que cette racine, mandatée par l’Empire de la faune et de la flore ainsi souillé ne s’en soit chargé dans le plus rassurant des darwinismes …
Le trailer déguisé ne peut (sauf très rares exceptions) performer en l’état. D’ailleurs, et pour inverser le raisonnement, c’est parce-qu’il est NUL que le trailer en quête d’attention histrionique s’invente un personnage chamarré pour confisquer les regards et dompter l’applaudimètre d’une foule bien crédule.
Ou quand le sport devient un spectacle stérile, un concours d’egos et un carnaval d’opportunistes de la gaudriole …