Cani-cross, cani-trail… ces disciplines séduisent de plus en plus de coureurs. Mais lorsqu’on les croise sur une course “classique”, une question revient souvent : est-ce équitable ? Et si courir avec son chien, ce n’était pas simplement mignon… mais un vrai avantage ? Spoiler : la science dit oui.
Chaussures Trail Hoka Challenger 7
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Courir avec son chien, un moteur à quatre pattes
On ne parle pas ici du plaisir de courir avec son compagnon à poils, mais bien d’une pratique bien connue : courir avec harnais et ligne de traction. Dans ce cas, le chien ne se contente pas d’accompagner, il tracte. Et cette traction n’est pas anecdotique. Elle transforme la foulée, réduit l’effort musculaire, améliore l’économie de course… et permet de gagner entre 10 et 30 % de vitesse, selon les études en cani-cross.
Concrètement, un coureur qui court à 12 km/h seul peut être “tiré” jusqu’à 14 voire 15,5 km/h avec un chien bien entraîné. Sur un 10 km, cela représente jusqu’à 7 minutes de moins sur le chrono. Sur un trail de 20 km, l’écart peut dépasser les 15 minutes.
Des chiffres qui font réfléchir
Des études comme celle de Scheer et al. (2022) sur l’ergonomie du cani-cross ont montré une baisse significative de la fréquence cardiaque pour un effort donné, preuve que la traction canine aide réellement à “mécaniquement tricher”. D’autres mesures terrain, notamment issues des compétitions de cani-cross homologuées, montrent que les temps moyens sont 20 % plus rapides que sur des formats équivalents en trail sans chien.
Un sujet qui divise les traileurs
Pour les puristes du trail, cette assistance animale pose problème. Sur des courses où le dénivelé, la technicité et la gestion de l’effort font la beauté du sport, certains estiment qu’être tiré, même par un chien, revient à fausser l’esprit de la discipline. Le sujet fait débat : faut-il interdire les chiens sur les épreuves classiques ? Créer des catégories spécifiques ? Ou simplement reconnaître que “ce n’est pas la même chose” ?
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