Trail des passerelles du Monteynard, Echappée Belle, UTCAM… les trails d’août vont-ils vraiment se courir ?
En mai et juin, la situation sanitaire semblait s’améliorer. A tel point qu’on avait commencé à se demander si l’UTMB n’avait pas été annulé trop tôt. Et on se réjouissait que certains trails puissent néanmoins se dérouler, même s’ils étaient plus petits (et encore…) On attendait dès lors avec impatience la fin août et le trail des passerelles du Monteynard, l’Echappée Belle ou l’UTCAM.
Le problème est que depuis quelques jours, la situation semble de nouveau empirer. Les plus optimistes parlent d’une vaguelette ou d’un premier rebond épidémique qu’il va falloir gérer. Les plus pessimistes voient quant à eux déjà la fameuse deuxième vague. Est-ce qu’on doit craindre pour les événements aoutiens ?
A priori pas de risques
Alors oui, nous assistons à un petit rebond de l’épidémie. Les clusters se multiplient depuis quelques semaines, les cas augmentent (essentiellement dans les régions où la première vague n’était pas véritablement arrivée). Sauf qu’avant même le début du déconfinement, cette perspective avait été évoquée par pas mal de professionnels de santé. On nous a martelé que le virus n’avait pas disparu, qu’il allait évoluer à bas bruit, et que nous avions désormais les capacités de mieux gérer lesdits clusters. Il est également intéressant de faire un lien entre l’augmentation du nombre de cas et celle du nombre de tests. Dans peu de temps, nous verrons peut-être que dès février, il y avait déjà beaucoup plus de cas que nous le pensions.
De plus, selon les derniers chiffres, le virus évolue plus chez les 20/40 ans, soit la population la moins à risque. C’est d’ailleurs peut-être une des raisons pour lesquelles les cas augmentent, mais que les cas graves et les décès continuent de baisser. J’aimerais que ce soit lié au fait que le virus ait muté pour devenir moins méchant, mais même l’optimiste que je suis n’ose pas trop croire à ça.
Enfin, à partir du moment où on acte que le virus va encore être présent pendant un petit temps, on a bien conscience qu’on va devoir reprendre un semblant de vie normale en adaptant quelques pratiques du quotidien. Revivre sous cloche serait problématique, voire impossible. Alors, il faudra que les activités puissent continuer dans la mesure du possible en s’adaptant à la situation. Et si les trails n’arrivent pas cela, il y a fort à parier que peu y arriveront.
En effet, les trails se passent en extérieur ; on peut y assurer un respect des distanciations sociales assez aisément pendant l’épreuve. Dans le sas de départ, aux ravitos ou à l’arrivée, il peut y avoir des problématiques auxquelles on peut remédier. Avec le port du masque, l’agrandissement des sas ou l’organisation de départs en vague, ça pourrait résoudre une bonne quantité de problèmes. Le point névralgique sera la capacité et la bonne volonté des personnes à jouer le jeu.
Et tous les traileurs n’ont qu’une envie, c’est de reprendre la compétition, alors nulle doute qu’ils joueront le jeu.
C’est la raison pour laquelle je ne m’inquiète pas trop quant à la tenue des trails fin août. Les protocoles sanitaires devront peut-être être un peu adaptés (même si ils sont déjà d’assez bonne qualité), mais ça ne devrait pas être un problème. Après, je suis peut-être trop optimiste…